L'exploration pétrolière dans le monde est parmi les activités les plus impactées par la crise sanitaire suite à la Covid-19. Outre les restrictions liées au confinement ayant entraîné des perturbations au niveau logistique et la mobilité des personnes sous l’effet de la fermeture des frontières, la crise économique a poussé plusieurs compagnies à réduire, sinon cesser leurs activités en attendant d’avoir plus de visibilité.
Toute la chaîne a connu de fortes perturbations
La reprise a été rendue difficile du fait que les compagnies ne pouvaient réunir toutes leurs équipes, constituées essentiellement de profils pointus issus de différents pays, difficiles à remplacer rapidement par des compétences locales. Les opérateurs du secteur ont été confrontés également à des problématiques majeures en matière d’approvisionnement en pièces de rechange, qui sont pour la plupart importées sur commande. Le rythme d’activité des fournisseurs de ces produits tournait lui aussi au ralenti.
L’exploration pétrolière et gazière au Maroc n’a pas échappé à cette situation. Plusieurs compagnies ont annoncé avoir provisoirement arrêté ou réduit leurs activités.
Disposant d’un permis de recherche dans la région de l’Oriental, l’entreprise britannique Predator Oil and Gaz Holding, cotée à la Bourse de Londres, devait démarrer ses travaux le 15 mars dernier pour terminer vers fin avril 2020. Evoquant le cas de force majeure, les responsables de cette entreprise attendent plus de visibilité pour solliciter un nouveau permis auprès de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). L’entreprise a annoncé des arrêts d’activité pratiquement dans tous les pays où elle opère, notamment à Trinidad et Tobago et au large de l’Irlande.
Pour sa part, la compagnie Sound Energy, qui détient un permis d’exploration dans le champ dit «Sid El Mokhtar» relevant de la province d’Essaouira, a sollicité un allongement de son permis. Sa demande a été acceptée par l’ONHYM et elle a reçu un délai supplémentaire de 24 mois.
Force est de constater que l’exploration pétrolière, partout dans le monde, passe par des moments très difficiles. La baisse des cours du brut, le recul de la demande et la crise économique ont fini par freiner les ardeurs des investisseurs intéressés par ce secteur très capitalistique.
Des perspectives prometteuses
En dépit de la crise, certaines compagnies pétrolières annoncent des perspectives prometteuses au Maroc. Ainsi, Chariot Oil & Gas, qui dispose d’un permis de recherche de 50 km2 en offshore dans la région de Lixus, au large de Larache, a annoncé la découverte d’importantes réserves. A cet égard, elle fait état d’une amélioration du total des ressources récupérables restantes auditées à plus de 148% dans le puits dit Anchois 1. Les résultats de cette évaluation révèlent aussi une possibilité de forer à faible coût dans la région précitée. Il est à souligner que le champ Lixus couvre une superficie de 2.390 km2 (923 miles carrés). Les profondeurs du site sont évaluées à 850 m. Les données sismiques 3D délivrées par l’ONHYM ont été acquises sur quatre puits d’exploration, y compris la découverte du puits Anchois 1.