Entretien : «Il ne faut pas laisser le champ libre aux Européens, Asiatiques…»

Entretien : «Il ne faut pas laisser le champ libre aux Européens, Asiatiques…»

Alafi Khalifa OthmanLa Libye présente des opportunités d’investissement importantes pour les Marocains avec un marché estimé à 200 milliards de dollars de projets l'arrêt.

Alafi Khalifa Othman, homme d’affaires et investisseur libyen, incite

les Marocains à être les premiers à investir en Libye.

- Finances News Hebdo : Quel regard portez-vous sur les relations économiques entre le Maroc et la Libye ?

- Alafi Khalifa Othman  : Après la chute du régime et après nous s'être libérés des menottes, les Libyens ont aujourd’hui une nouvelle vision des échanges avec les hommes d’affaires marocains. Nous avons devant nous une réelle opportunité pour renforcer et développer les relations économiques bilatérales dans tous les domaines et tous les secteurs.

Nous espérons aujourd’hui que les investisseurs marocains s’intéressent au marché libyen qui présente d’énormes potentialités, avec notamment des projets à l'arrêt de 200 milliards de dollars.

Il faut savoir qu’actuellement des sociétés coréennes et chinoises sont très présentes en Libye contrairement aux sociétés marocaines. Ce qu’on espère en ce moment, c'est que ces dernières puissent au moins avoir une part de marché estimée à 15 ou 20 milliards de dollars des différents projets qui sont en stand-by.

 

- F. N. H. : La Libye est désormais un pays en construction. Quels sont les secteurs où vous avez un réel besoin ?

- A. K. O. : Nous avons besoin d’investisseurs dans différents secteurs, notamment dans le BTP pour la construction des infrastructures de base (bâtiments, routes…).

Les sociétés marocaines doivent rentrer en Libye sous des garanties légales et financières solides. Je suggère, à cet effet, la création d’une banque maroco-libyenne spécialisée dans l’appui des investissements maroco-libyens. Je suis persuadé qu’aussi bien le Maroc que la Libye sont capables de réaliser ce projet pour renforcer nos relations dans cette nouvelle conjoncture.

 

- F. N. H. : Qu’en est-il de la situation politique du pays ?

- A. K. O. : Nous sommes très optimistes quant à la situation politique de notre pays. Actuellement, nous avons un gouvernement qui se met en place pour entamer le processus de réforme et de stabilité politique, même si cela prend un peu de temps.

Ce qui est important en ce moment, c’est qu’on puisse, en tant qu’Arabes, s’unir. Les opérateurs économiques marocains sont invités à tirer profit des opportunités que présente notre pays et ne pas laisser le champ libre aux investisseurs européens, asiatiques…

Pages réalisées par L. Boumahrou


 

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