Entrée du Maroc dans le club des pays émergents : L’AMIF questionne sur le modèle de développement

Entrée du Maroc dans le club des pays émergents : L’AMIF questionne sur le modèle de développement

emergentsEn matière de progrès économique et social, le Maroc a enregistré des résultats probants. Cet important saut qualitatif ouvre la voie à s’interroger sur la capacité du pays à intégrer le peloton des pays émergents.

Au cours de ces dernières années, le Maroc a entamé des réformes tous azimuts en vue de donner un coup d’accélérateur à son développement économique et social et dans l’optique de réduire la volatilité de la croissance. Le modèle de développement constitue un paramètre crucial pour la marche forcée vers le progrès du Royaume, qui veut intégrer promptement le club des pays émergents incarnés par les Etats du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). C’est dans ce contexte que l’Association des membres de l’Inspection générale des Finances (AMIF), en partenariat avec le ministère de l’Economie et des Finances, organise du 2 au 3 juin 2016 un colloque d’envergure internationale sous le thème : «Quel modèle de développement pour l’entrée du Maroc dans le concert des pays émergents». A en croire Mohamed Boussaïd, ministre de l’Economie et des Finances, il s'agira, au cours de cette rencontre qui enregistrera la participation de 600 personnes, dont le Chef de gouvernement, de se poser les bonnes questions, notamment celle de connaître la voie suivie par le Maroc jusque-là. L’autre interrogation à laquelle il faudra apporter des éléments de réponse, d’après l’argentier du Royaume, est de savoir si le pays a les moyens d’intégrer le club des pays émergents. Par ailleurs, cette manifestation, à laquelle prendront part les membres des partis politiques ainsi que ceux de la société civile et des experts internationaux de renom, arrive à point nommé. En effet, dans un contexte international en proie à la chute du prix du baril de pétrole, l’activité économique des pays émergents s’essouffle comme en témoigne le net repli de la croissance économique en Chine, au Brésil et en Russie. A l’évidence, cette perte de vitesse suscitera davantage la réflexion qui sera ponctuée par trois principaux panels. Cela dit, Boussaïd s’est laissé aller à quelques confidences. Il estime que le taux de croissance pour l’année 2016 se situera en dessous de 2% du PIB. Contrairement à certains économistes, l’argentier du Royaume juge que l’économie marocaine est moins sensible aux aléas climatiques, et ce par rapport aux années 80. Rappelons que sur les trente dernières années, 2016 a été l’une des plus sèches, avec le recul de la production céréalière de l’ordre de 70% par rapport à 2015.

Momar Diao

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