Selon l’assureur-crédit Coface, le Maroc présente un risque pays de niveau A4 (risque convenable) et un environnement des affaires du même niveau de risque (ndlr : échelle Coface : A1, A2, A3, A4, B,C,D, et E ; A1 étant très bien et E risque très élevé).
Le Maroc s’en sort beaucoup mieux que ses voisins d’Afrique du Nord : la Tunisie a un risque pays B, l’Algérie C, l’Egypte C et la Libye E.
Après s’être contracté en 2016, le déficit public continuerait de diminuer en 2017, selon Coface. La croissance économique conjuguée à une meilleure collecte de l’impôt favoriserait les recettes. Les dépenses en investissement se poursuivraient avec un accroissement des investissements dans le cadre du Plan Maroc vert, ainsi que dans les secteurs des énergies renouvelables, mais aussi dans celui de l’éducation. Le ratio dette publique sur PIB qui reste élevé diminuerait en 2017. La consolidation des finances publiques et une meilleure gestion de l’endettement conduiraient en effet à une inflexion de la trajectoire de la dette.
La même source ajoute qu’en 2017, le Maroc continuerait de bénéficier de la faiblesse des cours des hydrocarbures lui permettant, ainsi, de conserver un déficit énergétique réduit, bien que légèrement en hausse par rapport à 2016. La légère reprise européenne conforterait la progression des exportations des secteurs automobile et aéronautique. La balance des services serait excédentaire grâce aux performances attendues du secteur des télécommunications, bien qu’encore contrainte par les perspectives en baisse du secteur du tourisme. Les IDE devraient maintenir leur niveau de progression en 2017.
Quant au secteur bancaire il demeurerait profitable et bien capitalisé, toujours selon l’assureur-crédit. La hausse des créances douteuses se poursuit dans le secteur textile, l’immobilier et le transport maritime, mais elles restent bien provisionnées. Le crédit devrait continuer à stimuler l’investissement de manière modérée en 2017 avec une reprise attendue des crédits aux entreprises.