Echanges extérieurs : le Royaume exporte plus de 3.400 produits

Echanges extérieurs : le Royaume exporte plus de 3.400 produits

 

Entre 2000 et 2018, le nombre de produits exportés a progressé de 1,6% en moyenne annuelle, passant de 2.580 à 3.405.

La part du Maroc sur le marché mondial est passée de 0,12% en moyenne annuelle sur la période 2008-2014, à 0,15% en 2018.

 

Par Momar Diao

 

Le rapport économique et financier 2020 rendu public récemment constitue une mine d’informations quant aux différents agrégats économiques du pays. Le document réalisé par le ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration renseigne, entre autres, sur le degré de diversification des marchés à l’export du Maroc. 

Concrètement, l’analyse de la structure géographique des exportations marocaines révèle une diversification progressive des marchés, quoique l’Union européenne (UE) reste toujours le premier bastion des exportations nationales. La part de UE s’inscrit en baisse, avec 75,8% des exportations globales en 2000 et 66,3% en 2018. 

Dans le même temps, les ventes à l’étranger à destination des pays hors UE se sont améliorées. Pour preuve, la part du Brésil s’est établie à 2,6% en 2018 contre 0,9% en 2000. Il en est de même pour celles de l’Afrique subsaharienne (de 1,8% à 6,3%) et de la Turquie (de 0,7% à 2%). Précisons que malgré la baisse de leurs parts ces dernières années, la France et l’Espagne demeurent les principaux clients du Royaume, avec 21,7% et 23,6% des exportations marocaines, respectivement en 2018, contre 33,5% et 13% en 2000. Ces chiffres montrent que pour sa part, le voisin ibérique s’est renforcé considérablement en l’espace de 18 années au niveau des exportations nationales.

 

Augmentation des produits exportés

Le document montre également que l’indice de diversification-produit s’est amélioré à 0,864 en moyenne au cours de la période 2000-2018. Le nombre de produits exportés a progressé de 1,6% en moyenne annuelle à la période précitée passant ainsi de 2.580 à 3.405. Ce qui représente une augmentation de 825 produits. 

«Le changement constaté de la composition des exportations marocaines est en faveur des branches industrielles à forte valeur ajoutée (automobile, électrique, ...), au moment où les secteurs dits traditionnels ont vu leur poids reculer sensiblement (vêtements, produits agricoles)», spécifient les auteurs du rapport économique et financier de 2020. 

 

Consolidation des performances

Malgré un contexte économique international difficile, en proie à la décélération du rythme de progression du commerce mondial, les exportations nationales ont affiché une bonne tenue. En 2018, celles-ci ont crû au taux de 10,6% (contre 10,3% en 2017). Dans le même ordre d’idées, le taux de couverture des importations par les exportations continue de s’améliorer depuis 2016 pour s’établir à 57,2% en 2018. 

Autres données importantes à souligner, la part du Maroc sur le marché mondial est passée de 0,12% en moyenne annuelle sur la période 2008-2014, à 0,15% en 2018. Cette performance est à relier à l’amélioration substantielle sur les marchés traditionnels à l’export, notamment les bastions espagnol et français. Les ventes à l’étranger sur le marché espagnol ont progressé de 1,27% à 1,74%. Celles-ci sont passées de 0,63% à 0,92% entre 2014 et 2018 sur le marché français. 

Notons enfin que le nombre de marchés d’exportation du pays a augmenté de 1,4% en moyenne annuelle entre 2000 et 2018, passant de 149 à 185 marchés, soit un gain de 36 nouveaux marchés en 18 années. Ceci dit, le Royaume a tout intérêt à accroître ses parts de marché au niveau des pays émergents (Inde, Chine, Russie, etc.) qui voient leur demande en importations augmenter ces dernières années 

 


Encadré : Le tandem prix-coût, principal facteur de compétitivité

L’évolution positive de la part de marché du Maroc évoquée plus haut serait tributaire d’un effet de compétitivité favorable de +0,054%. Très concrètement, il s’agit d’une part, de la compétitivité-prix approchée par le taux de change effectif réel et d’autre part, par la compétitivité-coût, appréhendée à travers le coût unitaire de la main-d’oeuvre.

«L’évolution de la part de marché du Maroc au cours de ces dernières années s’est produite dans un contexte marqué par une amélioration de la compétitivité-prix et une baisse du rythme de croissance du coût unitaire de la main-d’oeuvre et également un renforcement de la part de produits à plus haute qualité au niveau des exportations», lit-on dans le dernier rapport économique et financier. 

 

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