Diversification des débouchés: Le nouveau défi des exportateurs

Diversification des débouchés: Le nouveau défi des exportateurs

Le Maroc reste historiquement dépendant de l’Europe.

Les nouveaux marchés présentent des opportunités intéressantes.

 

Par C. Jaidani

 

Malgré la crise, les exportations agricoles marocaines ont maintenu le cap, notamment vers les marchés classiques. Alors que la quasi totalité des secteurs exportateurs enregistrent des baisses de 30% à fin avril, les exportations agricoles ne reculent que de 5,8%.

Certes, les livraisons ont été quelque peu impactées pour des questions logistiques, mais la demande a été pour l’essentiel maintenue. Rares sont les contrats qui ont été résiliés ou différés.

La crise doit néanmoins être mise à profit par le Royaume pour diversifier ses débouchés pour ne pas être dépendant des clients européens.

En 2019, le secteur agricole national a exporté pour une valeur de 60 milliards de DH, répartis entre 26 milliards de DH de produits agricoles et 34 milliards de DH de produits agroalimentaires.

Ces réalisations restent fluctuantes selon les saisons, soit à cause d’une offre insuffisante ou en raison de la demande qui n’est pas au rendez-vous.

Il faut dire que les marchés classiques du Maroc notamment, ceux de l’Europe, sont très exigeants en termes de qualité et de respect des normes. Les produits marocains font face à une bataille acharnée de la part de la concurrence surtout des pays méditerranéens qui, pour leur part, exercent une politique commerciale agressive et soutiennent leurs produits à travers des subventions et autres mesures d’assistance technique et financière.

C’est pour cette raison qu’il est plus que nécessaire de diversifier les débouchés du Maroc vers d’autres marchés plus porteurs. «Les exportateurs marocains de produits agricoles sont tournés vers l’Europe. C’est un marché qu’ils connaissent très bien et qu’ils maîtrisent. Ils ne veulent pas prendre de risque en investissant d’autres marchés», souligne-t-on auprès de l’Association des producteurs et des exportateurs de fruits et légumes (Apefel).

Toutefois, force est de reconnaître qu’ils commencent à lorgner de nouveaux débouchés qui présentent des perspectives de développement importantes.

A titre d’exemple, la Russie n’était pas dans le viseur des producteurs marocains jusqu’en 1995.

Actuellement, c’est un grand client, surtout pour les agrumes. D’autres marchés comme ceux des Etats-Unis sont peu investis en comparaison aux potentialités qu’ils représentent.

«Pour prospecter plus de marchés, il faut avoir la possibilité d’honorer les contrats. Le regroupement des exploitants sous forme de consortium permettra de bien négocier avec les clients et de répondre aux normes et aussi à la demande», explique-t-on auprès de l’Apefel.

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