Elle est basée sur une politique intégrée.
Le programme pour atténuer les disparités sociales et régionales au titre de la période 2017-2023 est doté de 550 milliards de DH.
Par C. Jaidani
Le développement de l’agriculture ne peut se concrétiser sans un développement rural, et vice-versa. Pour ce faire, plusieurs départements ou administrations sont appelés à faire converger leurs efforts pour atteindre les objectifs escomptés. La faiblesse des infrastructures, notamment les routes, les connexions aux réseaux d’eau, d’électricité et d’assainissement, les écoles, les centres de soins retardent l’essor de plusieurs régions agricoles, disposant pourtant d’un potentiel important.
Le Plan Maroc Vert a donné des résultats tangibles en insufflant une nouvelle dynamique au secteur en matière de productivité, d’amélioration de la qualité des produits et de revenu des exploitants.
Ces résultats auraient pu être meilleurs si le développement rural disposait de tous les moyens nécessaires. En dépit d’une montée en puissance de l’urbanisation, près de 40% des Marocains vivent encore dans les campagnes. De plus, de nombreux citadins ont une relation de près ou de loin avec leur patelin d’origine. C’est dire que la vocation rurale est omniprésente dans le paysage socioculturel du pays. Le développement rural est devenu un axe stratégique de la politique du gouvernement. Lors de son intervention à la Chambre des conseillers dans le cadre de la présentation du Plan Maroc Vert (PMV), Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, a affirmé que «le développement rural doit se baser sur une approche globale et intégrée impliquant tous les intervenants et les acteurs concernés. La politique de l’Etat dans ce domaine nécessite une forte coordination avec tous les départements ministériels ainsi que les élus et la société civile selon une vision à plusieurs dimensions et pour le long terme».
Par ailleurs, il a mis en exergue les réformes introduites à partir de 2016 dans le Fonds de développement rural et des zones montagneuses (FDRZM). En réponse à des questions à la Chambre des conseillers, Akhannouch a souligné que le programme visant l’atténuation des disparités sociales et régionales au titre de la période 2017-2023 est doté de 50 milliards de DH, dont 23 milliards de DH sont alloués par le Fonds de développement rural et des zones de montagnes, 20 milliards de DH par les conseils régionaux, 4 milliards de DH par l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et 2,56 milliards de DH émanant de l’ONEE.
En quatre ans, ce programme a permis de réaliser 12.454 km de routes ou de pistes, et 3.032 km sont en cours de réalisation, englobant 148 ouvrages d’art. Au niveau de l’enseignement, 1.893 opérations ont été réalisées pour l’élargissement, l’entretien ou la construction d’écoles (25 écoles communales, 200 collèges ou lycées, 150 maisons d’étudiants ou de cantines scolaires). Concernant le secteur de la santé, le programme a permis de réaliser 661 opérations de réhabilitation, d’entretien de dispensaires ou de salles d’accouchement. 566 ambulances ou unités sanitaires mobiles ont été acquises.