Depuis les sommets d’octobre, le brent a perdu 30%

Depuis les sommets d’octobre, le brent a perdu 30%

MAJ 22/11/2018 à 14h45

Les cours du pétrole diminuaient jeudi en cours d'échanges européens. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 62,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 61 cents par rapport à la clôture de mercredi.

 

Le prix du baril de brent de la Mer du Nord est passé de 86 dollars début octobre 2018, à moins de 64 dollars le baril ce mercredi 21 novembre. Depuis leurs sommets en quatre ans, atteints début octobre, les cours du pétrole ont perdu environ 30%.

Mardi 20 novembre, les prix ont notamment lâché plus de 6% et sont tombés à 61,71 dollars pour le Brent et à 52,77 dollars pour le WTI, leurs plus bas depuis respectivement décembre et octobre 2017. 

 

 

Rebond mercredi

Les cours du pétrole se sont repris mercredi, rebondissant au lendemain de la forte chute, malgré l'annonce d'une nouvelle hausse des stocks de brut aux Etats-Unis. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a gagné 95 cents pour clôturer à 63,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.

Ce redressement «n'a pas grand-chose à voir avec des fondamentaux qui auraient commencé à jouer en faveur de l'or noir mais (s'explique) par le fait que les prix deviennent relativement intéressants», a estimé Fiona Cincotta, analyste pour City Index, citée par l’AFP.

Mercredi, le rapport hebdomadaire sur le niveau des réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis «était certainement de nature à faire baisser les prix», a commenté pour l’AFP Andy Lipow du cabinet d'analyses Lipow Oil Associates

Les stocks de brut ont en effet progressé plus que prévu et pour la neuvième semaine de suite.

 

Réunion le 6 décembre de l’OPEP

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires se réuniront à Vienne les 6 et 7 décembre et devront y décider de restreindre, ou non, leurs extractions.

«Mais l'incertitude sur la participation de la Russie (à d'éventuelles coupes), tout comme les derniers commentaires positifs du président Trump sur les relations entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite (...) ont fait naître des doutes sur une décision en faveur d'une baisse de la production», a relevé Balint Balazs de Schneider Electric, cité par l’AFP.

 

 

Après avoir assuré mardi que l'Arabie saoudite était un «inébranlable» partenaire de Washington et insisté sur la réactivité de Ryad à sa demande de maintenir le prix du pétrole à des «niveaux raisonnables», le président américain s'est dans un tweet mercredi félicité que le prix du baril soit autant retombé.

«Merci à l'Arabie saoudite, mais allons encore plus bas», a-t-il poursuivi.

Les remarques du locataire de la Maison Blanche «seront, dans deux semaines, de l'histoire ancienne», a toutefois estimé M. Lipow.

«Le marché anticipe qu'en dépit des pressions du président Trump, l'Opep et ses partenaires réduiront leur production afin de faire remonter les prix et pouvoir atteindre leurs objectifs budgétaires», a-t-il avancé.

 

Fnh avec agences

 

 

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