La gestion de la décharge de Médiouna pose un problème de santé publique du fait que les déchets hospitaliers et pharmaceutiques y sont admis sans contrôle préalable. Pourtant, le décret n°2.09.139 du 21 mai 2009 relatif à la gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques prévoit un traitement spécial de ces déchets à cause notamment de leur dangerosité.
Ce qui n’est pas fait, puisque, comme le note la Cour des comptes dans son dernier rapport, «les déchets produits par les cliniques privées, les cabinets de médecine, les laboratoires et les pharmacies d’officine sont souvent déversés dans les bacs à ordures puis ramassés et évacués par les sociétés de collecte des déchets ménagers». Il en est de même pour les abattoirs de Casablanca où les normes en matière d’abattage ne sont pas respectées. Non séparation entre tâches sales et tâches propres, absence de dispositifs de désinfection entre ces deux zones (sales et propres), insuffisance des conditions d’inspection post-mortem par les services vétérinaires… sont autant de manquements dénoncés par la CC.