Selon la Banque mondiale, qui vient de publier son traditionnel rapport de janvier «Global Economic Prospects» (Perspectives économiques mondiales), le Maroc devrait réaliser en 2018 une croissance de 3,1%. L’institution projette par ailleurs une croissance de 3,2% pour 2019 et 2020.
Croissance du PIB des pays de la région Mena (f = prévision)
source : Banque mondiale Global Economic Prospects
La Banque mondiale note que les faiblesses budgétaires et structurelles demeurent des défis majeurs dans de nombreux pays de la région MENA. Cependant, soutenues par les programmes du FMI et de la Banque mondiale, de nombreuses économies (par exemple, l'Égypte et le Maroc) ont amélioré leurs positions budgétaires.
Ces efforts ont été accompagnés de réformes plus larges, telles que des mesures visant à améliorer le fonctionnement des marchés du travail, qui promettent de stimuler la participation globale et féminine de la population active dans la région et de stimuler une croissance à long terme plus forte.
Par ailleurs, la relance du tourisme pourrait se poursuivre, et constituer une source de revenus importante pour les importateurs de pétrole (par exemple, l'Égypte et le Maroc), si les tensions géopolitiques restent contenues.
La Banque mondiale souligne par ailleurs que les programmes d’éducation de la petite enfance au Maroc devraient contribuer à améliorer le niveau d'éducation. «L'engagement continu à mettre en œuvre ces réformes sera essentiel pour réaliser des dividendes de croissance potentielle plus élevés dans les années à venir», peut-on lire dans le rapport.
Croissance mondiale : accélération à 3,1% en 2018
Sur le plan de l’économie mondiale, le rapport estime que 2018 a de bonnes chances d’être la première année depuis la crise financière où l’économie mondiale tournera à plein régime ou presque.
La croissance économique mondiale va s’accélérer à 3,1 % en 2018 après avoir atteint un taux beaucoup plus élevé que prévu en 2017, tandis que la reprise des investissements, des activités manufacturières et des échanges commerciaux se poursuit et que les pays en développement exportateurs de produits de base profitent du raffermissement des prix de ces produits, souligne la Banque mondiale.
La croissance dans les économies avancées fléchira légèrement en 2018 pour s’établir à 2,2 %, à mesure que les banques centrales éliminent leurs dispositifs d’après-crise et que la tendance à la hausse des investissements s’infléchit. Dans l’ensemble des pays émergents et en développement, la croissance s’accélérera à 4,5 % en 2018 grâce à la reprise de l’activité économique dans les pays exportateurs de produits de base.
«La reprise de la croissance mondiale est encourageante, mais l’heure n’est pas à l’autosatisfaction», souligne le président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim.
«C’est une excellente occasion d’investir dans le capital humain et physique. Si les responsables politiques à travers le monde privilégient ces investissements essentiels, ils pourront améliorer la productivité nationale, accroître le taux d’activité et aider à réaliser le double objectif du Groupe : mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée».