Croissance : la Banque mondiale campe sur ses 3,6%

Croissance : la Banque mondiale campe sur ses 3,6%

 

Prévision de croissance du Maroc inchangée pour la Banque mondiale, qui n’a pas jugé utile, dans son édition de juin 2017 consacrée aux «Perspectives pour l’économie mondiale», de revoir à la hausse les 3,6% de croissance du PIB pronostiqués pour le Royaume il y a de cela quelques mois. Ni les prémices d’une excellente campagne céréalière 2016/2017 (102 millions de quintaux annoncés par Aziz Akhannouch), ni le retour de la croissance dans la zone euro, susceptible de revitaliser la demande externe adressée au Maroc, n’auront fait changer d’avis l’institution de Bretton Woods.

Avec une prévision de 3,6% de croissance en 2017, la Banque mondiale s’inscrit même dans la fourchette basse des taux de croissance avancés par les différentes institutions conjoncturistes.

En mars dernier, lors du conseil trimestriel de Bank Al-Maghrib, la Banque centrale, confortée par un niveau de récolte prometteur, pronostiquait une croissance de 4,3%, revoyant sensiblement à la hausse ses prévisions établies lors du conseil de décembre 2016.

Le gouvernement de son côté a inscrit dans la loi de finances 2017 une croissance du PIB de 4,5%, tandis que le Centre marocain de conjoncture (CMC), table sur une croissance de 4,2%.

Seul le Haut commissariat au plan (HCP) est plus pessimiste que la banque mondiale, puisque l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi a annoncé dans ses prévisions de janvier dernier, que la croissance marocaine ne devrait pas excéder 3,6%. Le HCP note néanmoins que l’économie nationale a progressé de 4,3% au premier trimestre 2017.

 

Toujours est-il que pour la Banque mondiale, le Maroc réalisera une croissance meilleure que celle de la région Mena, qui ne devrait pas dépasser 2,1%. Et à lire le rapport, le Maroc fait même figure de bon élève.

La Banque mondiale enregistre ainsi avec satisfaction les trains de réformes lancés par certains pays de la région MENA. «L'Égypte et d'autres grands importateurs de pétrole de la région MENA (dont le Maroc) commencent à entreprendre des réformes dans leurs milieux d'affaires», peut-on lire dans le rapport. La banque mondiale cite notamment le cas du lancement des banques participatives dans le Royaume. «Des réformes sont lancées comme les services bancaires islamiques marocains, pour soulager les goulets d'étranglement structurels et améliorer l’activité du secteur privé»

L'institution souligne par ailleurs que certains programmes de consolidation fiscale, comme ceux menés au Maroc et en Jordanie, commencent déjà à porter leurs fruits en matière fiscale, ce qui n’est pas le cas pour la majorité des pays de la région.

En matière de tourisme, elle cite en modèle les efforts déployés par le Maroc pour développer le tourisme à travers des initiatives bilatérales comme celle réalisée avec la Chine en 2016. Selon l’institution de Bretton Woods, c’est ce genre d’actions qui pourraient permettre aux autres pays de la zone de relancer leur activité touristique dans une région toujours minée par les conflits, l’insécurité et les incertitudes.

 

Prévisions de croissance de la banque mondiale pour la région MENA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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