Appel à une prévention routière efficiente impliquant une parfaite intégration des usagers de la route.

L’élément humain, facteur clé dans tout programme de lutte contre les accidents de la route.

Le déplacement sécurisé des usagers de la route doit s’ériger en droit consacré, à travers la mise en place d’un arsenal juridique prenant en considération les comportements des piétons.

Les participants au 12^ème Congrès mondial de la prévention routière internationale (PRI) tenu dernièrement à Marrakech sous le thème «Mobilité et sécurité en milieu urbain : que peut-on faire pour les améliorer simultanément ?», ont débattu de plusieurs problèmes liés à la sécurité des usagers de la route.

«L’objectif de cette rencontre est d’échanger et de partager les connaissances, les expériences et les expertises dans le domaine du management de la circulation et de la sécurité routière en milieu urbain», a souligné Abdelaziz Rebbah.

Le ministre de l’Équipement et des Transports a indiqué que «le Congrès vise à approfondir la réflexion et à dégager des pistes d’amélioration pour satisfaire les besoins en mobilité, sans pour autant compromettre la sécurité des usagers de la route, notamment les plus vulnérables».

Le président de la PRI, Joops Goos, a mis en exergue les grandes lignes et les orientations stratégiques de la décennie à venir au sujet de la sécurité routière, lancée par les Nations unies dont l’objectif est de réduire le nombre des accidents de la route.

«Nous avons besoin de renforcer les capacités des acteurs concernés, d’intensifier les cours et les formations en la matière, notamment dans les pays en développement, et de la volonté sérieuse de lutter contre ce fléau, à travers la promotion de la coopération dans ce domaine», a-t-il dit.

Plusieurs thèmes ont été abordés et animés par des experts internationaux lors de cet événement comme  «La gestion du trafic en milieu urbain» et «La mobilité des usagers vulnérables», «L’amélioration de la mobilité et la sécurité des piétons», en particulier les catégories les plus vulnérables (enfants, handicapés), afin d’homogénéiser les normes de sécurité.

«Il faut développer une prévention routière efficiente, notamment en milieu urbain qui requiert l’implication de l’ensemble des acteurs concernés et une parfaite intégration des usagers de la route», a indiqué Azzeddine Chraïbi, secrétaire permanent du Centre national de prévention contre les accidents de la circulation (CNPAC).

Les participants ont d’autre part insisté sur l’importance qu’il y a à sensibiliser et assurer la formation de l’élément humain en tant que «facteur clé» de la réussite de toute politique dans la prévention routière. Dans ce contexte, ils ont appelé à l’élaboration de stratégies cohérentes et claires en matière de prévention routière, basées sur des objectifs bien définis à atteindre, tout en multipliant les campagnes de sensibilisation et d’information.

Par Charaf Jaidani, Envoyé spécial à Marrakech