Les petites et moyennes entreprises (PME) forment l’armature de toutes les économies et sont une source essentielle de croissance économique, de dynamisme et de flexibilité, aussi bien dans les pays industrialisés avancés que dans les économies émergentes et en développement.Si toutes les petites entreprises ne deviennent pas des multinationales, elles sont toutes confrontées au même problème au cours des premiers jours : trouver l’argent qui leur permettra de se lancer, de croître et de tester leurs produits ou services.
Dans ce cas, pourquoi est-il plus difficile pour les PME que pour les entreprises plus grandes d’emprunter de l’argent auprès des banques, ou de trouver des investisseurs privés ?
Les PME sont vitales pour la croissance et le développement économiques des pays tant industrialisés qu’en développement, car elles jouent un rôle essentiel dans la création d’emplois nouveaux. En effet, si les aspirants entrepreneurs ont besoin de fonds pour créer de nouvelles entreprises, les inégalités sont frappantes entre les pays dès lors qu’il s’agit de financer des entreprises jeunes et innovantes à forte croissance.
Selon une nouvelle étude de l’OCDE, c’est en Israël que les investissements en capital-risque, destinés aux jeunes entreprises, sont les plus élevés dans la zone OCDE, puisque le capital alloué à l’amorçage, au démarrage et au premier stade de développement des entreprises correspond à 0,18 % du PIB israélien.
Les États-Unis, la Suède et la Finlande se positionnent aussi en tête du classement en matière de capital-risque et figurent assez naturellement parmi les pays «champions» de l’entrepreneuriat.
Cette étude montre également comment l’accès au financement, les conditions de marché, les cadres réglementaires et les perceptions culturelles peuvent encourager, ou au contraire freiner la création d’entreprise.
C’est ainsi qu’il a été relevé au terme de l’étude que ce sont les habitants des pays nordiques et des États-Unis qui ont l’image la plus favorable des entrepreneurs, plus de 70 % d’entre eux déclarant juger les entrepreneurs de manière positive, selon une enquête menée auprès d’ adultes dans 36 pays.
En revanche, seule une personne sur trois déclare avoir une image positive des entrepreneurs dans les pays d’Europe de l’Est et d’Asie ayant participé à l’enquête, notamment en Hongrie, en Pologne, en Slovaquie, au Japon et en Corée.
Un chapitre spécial de l’étude est consacré à l’évaluation de l’éco-entrepreneuriat et met en évidence les bons résultats de la Suède, de la Finlande, de l’Espagne et de l’Italie à l’échelle de l’Europe, ainsi que ceux de la Nouvelle-Zélande et du Brésil, qui font également preuve d’un dynamisme exceptionnel dans ce domaine.
D’un autre côté, les indicateurs relatifs à la création d’entreprise au féminin montrent qu’il n’existe aucune différence notable dans la manière dont les hommes et les femmes entrepreneurs perçoivent les obstacles à la création d’entreprise ou à son développement.
Ainsi, les entrepreneurs hommes et femmes s’accordent à dire que les principaux obstacles auxquels se heurtent les jeunes entreprises sont, notamment, les démarches juridiques et administratives, le contact avec les clients et l’accès au financement.
Une fois l’entreprise créée, les principaux obstacles à sa réussite sont liés à la concurrence, aux charges et à la situation économique.
W. M.