Campagne : Des prémices favorables

Campagne : Des prémices favorables

CompagneLe cumul pluviométrique a dépassé la moyenne et les apports en eau ont bien été répartis dans le temps et l’espace. L’état végétatif est convenable.

Au fil des mois et des semaines, l’issue de la campagne agricole se précise. Au terme du mois de février, la saison s’annonce sous de bons auspices. La pluviométrie, l’indicateur le plus déterminant, affiche des niveaux satisfaisants. Le cumul est de 287 mm soit une hausse de 136% par rapport à l’année dernière et de 7% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, sachant que deux saisons ont connu un excédent record de pluies, et qui a permis des récoltes exceptionnelles. Malgré quelques réserves de certains spécialistes, tous les autres experts interrogés sur la campagne sont unanimes à dire qu’elle sera bonne, bien qu’elle reste dans l’ensemble conditionnée par les pluies de mars. «Jusqu’à maintenant, les différentes données enregistrées laissent présager d’une bonne saison, et ce malgré l’existence d’inondations dans certaines régions comme le Gharb ou le Loukkos. Mais, force est de constater que le plus important est que les pluies ont été dans l’ensemble bien réparties dans le temps et dans l’espace. Même les régions qui sont impactées souvent par une aridité structurelle comme Rhamna, Hmar, l’Oriental, Souss et Abda ont bien été approvisionnées», affirme Abderrahim Mouhajir, ingénieur agronome. Cet apport en eau a eu des effets favorables sur les parcours naturels et aussi sur le secteur de l’élevage, notamment ovin, bovin et caprin.
Cette situation a tiré sensiblement les prix des aliments de bétail vers le bas, engendrant une régression d’une moyenne de 60% comparativement avec le démarrage de la saison. «C’est une saison salvatrice pour les éleveurs qui ont beaucoup souffert l’année dernière de la sécheresse. Ne pouvant pas faire face aux différentes charges, certains ont été contraints de réduire leurs troupeaux ou de les vendre. L’abondance des pâturages permettra un bon entretien des bêtes et une faible mortalité des nouveaux-nés», souligne Benbarek Finniri, président de l’Association nationale ovine et caprine (ANOC). Chez les éleveurs laitiers, la même euphorie est constatée. L’état végétatif des parcours naturels leur a permis un bon rendement et l’aliment de bétail est devenu un complément. «La haute lactation commence à partir du mois de mars pour se poursuivre jusqu’à fin mai. Certes, nos charges se rétrécissent, mais notre revenu ne s’améliore pas pour autant. Avec la hausse de l’offre, les différentes coopératives de collecte n’acceptent pas la totalité de nos produits. Parfois, elles réduisent même le prix d’achat», explique Redouane Haddaj, exploitant laitier à Benslimane.

Par C. Jaidani

 

Le stockage des barrages atteint les 57,2%

Le volume en eau stocké par les barrages atteint au 26 février 8,7 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 57,2%. Au cours de la même période de l’année dernière, les réserves culminaient à 9,27 milliards de m3, soit un taux de 61%. Ce niveau devrait être largement dépassé si l’on prend en considération le niveau important d’enneigement dans les chaînes du Rif et de l’Atlas, les véritables réservoirs hydrauliques du pays. Ces retenues d’eau assurent un approvisionnement adéquat des nappes phréatiques et une bonne visibilité pour cette saison et la prochaine surtout dans les périmètres irrigués.

 

 

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