Les résultats prévisionnels de la campagne agricole 2016/2017, annoncés lors du SIAM de Meknès, se confirment. Saâd Eddine El Othmani, chef du gouvernement, s’est montré optimiste quant au rendement de la saison.
Après les chiffres préliminaires, le ministère de l’Agriculture a dévoilé les détails de la saison. La production prévue est de 102 millions de quintaux, soit une hausse de 203% par rapport à la campagne précédente et de 50% par rapport à la moyenne. Les moissons sont réparties entre 49,4 millions de Qx pour le blé tendre, 23,3 millions de Qx pour le blé dur, et 28,9 millions de Qx pour l'orge.
Cette hausse du rendement est due à une bonne répartition des pluies dans l’espace et dans le temps. Ces conditions climatiques favorables ont permis d’augmenter le nombre de terres emblavées qui ont atteint 5,1 millions d’ha contre 3,62 millions d’ha une saison plutôt, soit une hausse de 41%.
Toutefois, une hausse de la production implique une augmentation de l’offre et par conséquent une baisse des prix.
«C’est un phénomène récurrent. Lors de chaque bonne récolte, les exploitants sont confrontés à une problématique de commercialisation des produits. Excepté le prix du blé tendre qui est soutenu par l’Etat, les autres produits suivent la loi de l’offre et de la demande. Par exemple, l’orge qui était proposé au début de la campagne à 250 DH le quintal, ne dépasse actuellement pas les 150 DH. La botte de paille qui se négociait à 20 DH l’unité, est vendue à 8, voire 6 DH. L’effondrement des prix est accompagné par une hausse des charge surtout de la main-d’œuvre et de la location des engins agricoles», souligne Mohamed Khassoumi, président la coopérative Al Kheir à Jemaâ de Fedalat, relevant de la province de Benslimane.
Reste qu’une bonne campagne est toujours synonyme de joie. Outre les cultures, l’état végétatif favorable bénéficie également à l’activité d’élevage.
«Les bons parcours naturels ont eu des effets favorables sur le cheptel. Cette année, la période d’agnelage, que ce soit celle de l’automne ou du printemps, s’est déroulée sous de bons auspices, avec moins de perte et un état sanitaire des brebis et des agneaux très satisfaisant», explique Rachid Hadajje, exploitant dans la région des Mdakra. En effet, cette bonne campagne permettra aux éleveurs de préparer les moutons à l’engraissement dans un environnement favorable.
Ils devraient bénéficier d’une baisse des coûts de production, notamment l’aliment de bétail, principal paramètre de production. Les antenais devraient avoir le poids optimum au début de leur préparation. ■
C.J