Campagne agricole 2021/2022: Des atouts mais aussi des contraintes

Campagne agricole 2021/2022: Des atouts mais aussi des contraintes

 

 

Les campagnes agricoles se suivent mais ne se ressemblent pas. Chaque saison a ses propres caractéristiques et elle reste fortement liée à celles qui la précède. 


Contrairement à 2020, les fellahs bénéficient actuellement de conditions plus favorables . Car l’année l’année en cours s’est soldée par des récoltes importantes (103 millions de quintaux). Des moissons qui leur ont permis d’améliorer leur trésorerie et de combler le manque à gagner de deux années successives de sécheresse. Les exploitants dont la plupart sont des éleveurs ont également tiré profit du dernier Aïd El Adha où plus de 6 millions de têtes ont été écoulés. Cela représente un transfert de près de 10 milliards de DH des villes vers le monde rural. Tous ces facteurs permettent aux exploitants d’entamer sereinement les préparatifs liés au financement des travaux d’emblavement du sol et d’achat  des intrants. Ils pourront également revoir à la hausse la valeur de leur investissement.
Avec un grand stock de céréales, les disponibilités en semences notamment certifiées ne devraient pas se poser.


 Il faut rappeler que l’année dernière, sous l’effet de la baisse de l’offre, les agriculteurs ont dû faire face à une rupture de stocks de plusieurs variétés notamment les plus demandées. Un phénomène qui a généré également une hausse des prix des produits. Pour les autres intrants en l’occurrence les fertilisants et les produits phytosanitaires, la situation devrait être identique par rapport à la dernière saison.
Dans l’ensemble, la prochaine saison se présente sous de bons auspices. Certains acteurs importants pour l’agriculture nationale comme l’OCP, le Crédit agricole et la Mamda devraient renouveler leurs engagements en faveur des agriculteurs et donner un nouveau souffle au secteur.


Sur un autre registre,il est à important de souligner que la mobilisation des ressources hydriques ( composantes essentielles de l’agriculture) notamment dans les régions à faible pluviométrie est une source d’inquiétude pour les différentes filières. Les réserves des barrages ont a atteint le 27 août 2021 un volume total de 6,58 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 40,9%. Sauf qu’ il existe une forte nuance entre les différents périmètres irrigués. Alwahda dont les eaux sont destinées vers le bassin du Loukkos et du Gharb affiche un taux de stockage de 65,8%. Driss 1er qui alimente le périmètre de Saïss est à 58,1%. Sidi Mohammed Ben Abdellah est 55,5%. En revanche d’autres grands barrages demeurent faiblement remplis  , c’est le cas de Bine El Ouidane destiné à irriguer le périmètre de Tadla , son taux  est à 21,2% ou alors et lAl Massira qui approvisionne le périmètre de Doukkala , il est à 10,1% seulement. Pour le périmètre irrigué de Souss, le barrage Abdelmoumen affiche un taux de remplissage de 10,7% et celui de Youssef Ibn Tachfine est à 22,2%. 
Les pluies d’automne devraient hausser  le taux de remplissage de ces barrages importants pour l’irrigation dans certaines régions
.

 

C.J 

Articles qui pourraient vous intéresser

Vendredi 05 Avril 2024

Meknès : le ministre visite le chantier du SIAM

Mardi 02 Avril 2024

Solutions de nutrition des plantes customisées : le groupe OCP lance sa nouvelle filiale OCP Nutricrops

Lundi 01 Avril 2024

Campagne agricole 2023/2024: une année noire pour l’agriculture marocaine

Samedi 16 Mars 2024

Tech4Farmers: coup de boost à l’entrepreneuriat Agritech

L’Actu en continu

Hors-séries & Spéciaux