Campagne 2020/2021 : Le secteur oléicole en berne

Campagne 2020/2021 : Le secteur oléicole en berne

 

Selon les régions, le rendement est en baisse de 10 à 75%.

Les conditions climatiques, mais aussi les méfaits de la mouche de l'olive, expliquent ces contreperformances.

 

Par C.J

 

La saison de la récolte de l’olive a démarré depuis le mois d’octobre. En attendant les statistiques officielles du ministère de l’Agriculture concernant la production, le rendement et les exportations au niveau national, les chiffres régionaux laissent présager une récolte nettement en deçà de la précédente, qui avait enregistrée une production record de 1,91 million de tonnes, en hausse de 22% sur un an.

Cette année, toutes les régions oléicoles du Royaume sont concernées par cette baisse. La situation est particulièrement mauvaise dans la région des Jbala, dont le centre est Taounate, et qui représente plus de 40% de la production nationale, enregistrant un recul des récoltes de 50% !

Etalée sur une superficie de 149.000 ha, la productivité n’a pas dépassé les 12 quintaux/ha dans le bour et 30 quintaux/ha dans l’irrigué. Une moisson très faible au regard des potentialités de la région.

Les autres contrées enregistrent des réalisations mitigées.

A Sefrou, par exemple, le rendement n’a baissé que de 10% alors que dans la région d’Azilal, la baisse est de 75%. Dans la région des Sraghna et Chiadma, le rendement est en recul de 50%.

La rareté de l’offre a eu un effet direct sur le prix des produits. Ainsi, le kilogramme d’olive varie entre 6 à 7 dirhams contre 4 à 5 dirhams l’année dernière. Pour l’huile d’olive, le prix du litre oscille entre 50 et 60 DH contre 45 et 50 DH l’année dernière.

«La récolte de cette saison a été fortement impactée par les conditions climatiques défavorables, surtout dans les zones bour. Outre la sécheresse, il faut prendre aussi en considération le phénomène de l’alternance qui fait qu’il est rare que deux bonnes saisons se suivent», explique Houcine Mchache, président de l’association Zouyoute Aït Atab.

Par ailleurs, d’autres agriculteurs notamment dans les zones bour relèvent que leurs exploitations ont été touchées par la mouche de l’olive. Une maladie qui impacte considérablement le rendement. Le phénomène s’est manifesté principalement dans les régions du nord du pays.

Concernant l’export, une source chez Interprolive, la fédération représentant le secteur, indique que les volumes devraient s’inscrire dans la moyenne enregistrée ces dernières années, à savoir 64.000 tonnes d’olives de table et 17.000 tonnes pour l’huile d’olive, principalement vers l’Europe et les Etats-Unis.

 

 

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