Entre 2012 et 2015, le secteur touristique national a enregistré des résultats encourageants malgré un contexte régional et international peu favorable. Cette performance est un motif de satisfecit pour le ministre de tutelle.
C’est dans une salle archi comble que Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, a présenté récemment, et non sans fierté, le bilan gouvernemental du secteur touristique sur la période 2012-2016. Au-delà de cet exercice, il était aussi question pour le patron du département du Tourisme d’échanger à bâtons rompus avec les représentants de la presse nationale sur les questions brûlantes afférentes au secteur. Pour rappel, sur la période précitée, le gouvernement Benkirane avait une feuille de route axée, entre autres, sur l’essor et la diversification de l’offre touristique, la consolidation de la durabilité, l’accroissement des investissements et l’augmentation des arrivées des touristes. Outre ce rappel, le motif de satisfecit de Haddad réside dans la bonne tenue du secteur, et ce malgré un contexte régional défavorable, avec la prolifération des actes terroristes. En effet, entre 2010 et 2015, le nombre de touristes est passé de 9,3 à 10,17 millions. Autres indicateurs-clefs à noter, 42.754 nouveaux lits ont été créés entre 2012 et 2015. Ce qui témoigne du renforcement de la capacité d’accueil du Royaume. De plus, au registre du chiffre d’affaires, le secteur a franchi la barre des 100 Mds de DH en 2015 pour atteindre 109 Mds de DH. De plus, les recettes de voyages ont progressé de 1,2% sur la même période. Au-delà de ces chiffres, les hommes du ministère du Tourisme ont opéré une rupture quant à la stratégie de promotion de la destination Maroc. En cela, des efforts ont été déployés dans l’optique de développer l’image du pays et d’améliorer la perception des touristes sur leur séjour dans le Royaume. Interpellé sur les objectifs de la Vision 2020, Haddad a joué la carte de la franchise. «Notre objectif de départ était d’accueillir 20 millions de touristes en 2020. Au regard du contexte régional en proie aux incertitudes sécuritaires, j’estime qu’accueillir 15 ou 16 millions de touristes en 2020 serait une très bonne chose», concède-t-il. Cela dit, les équipes de Haddad ont fait de l’évolution des métiers touristiques et du renforcement des exigences de qualité leur principal leitmotiv. Pour preuve, l’arsenal juridique du secteur a été revu en profondeur au cours de la période 2012-2015, comme en témoigne l’avènement de la loi 80-14 relative aux établissements touristiques et aux autres formes d’hébergement touristique. D’autres réformes réglementaires ont aussi vu le jour. Elles concernent, entre autres, les agences de voyages, le métier de guide et les résidences immobilières de promotion touristique.
Momar Diao