Abdelkader Aamara, ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, fait le point sur les acquis et les perspectives de la base industrielle marocaine lors d’une rencontre organisée par la CFCIM.
Plusieurs chantiers seront lancés par le ministère pour renforcer l’attractivité et la compétitivité de notre industrie.
Les négociations officielles de l’accord de libre-échange global et approfondi avec l'UE démarreront dans les semaines à venir avec Karel De Gucht, le commissaire européen au Commerce.
Dans le cadre de la mondialisation et de l’ouverture sur l’économie internationale, le Maroc a adopté depuis quelques années un processus d’industrialisation qui vise à renforcer sa compétitivité à l’échelle internationale.
Un chantier qui a démarré par le lancement des différentes stratégies pour encouragerl’investissement dans le secteur industriel qui constitue un moteur de croissance de notre économie. Le secteur représente également un enjeu majeur pour la société marocaine notamment, en matière de résorption du déficit d’emploi.
Dans une optique d’établir un état des lieux du développement du secteur industriel marocain, la Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc (CFCIM) a organisé, récement une rencontre animée par Abdelkader Aamara, ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies sous le thème «Le Maroc, base industrielle compétitive: acquis et perspectives».
Lors de cette rencontre-débat, le ministre a rappelé le parcours d’industrialisation de notre pays et a détaillé la feuille de route du ministère visant à accélérer le rythme de croissance de notre base industrielle, qu’il estime compétitive dans un certain nombre de secteurs.
Preuve en est l’installation de géants internationaux de l’industrie, en l’occurrence Renault dans l’automobile et Bombardier dans l’aéronautique. Et ce, grâce à la politique gouvernementale inscrite dans une logique du renforcement de la compétitivité industrielle du pays. En effet, une feuille de route a été mise en place avec le lancement des stratégies sectorielles, du Plan Emergence et des infrastructures de bases (zones industrielles, zones franches, P2I…).
Cette feuille de route a permis aux investisseurs d’avoir plus de visibilité sur notre industrie qui se traduit par l’accroissement de l’intérêt que lui portent certaines puissances industrielles, telles que la France.
Dans ce sillage, le ministre a rappelé l’importance du partenariat que nous avons avec la France qui, non seulement, est le premier partenaire économique du Maroc, mais a beaucoup contribué à l’essor de notre industrie.
«Le Maroc et la France ont étroitement travaillé pour l’industrie marocaine. L’un des faits marquants de cette coopération est la signature du pacte de co-localisation industrielle lors de la rencontre de haut niveauen 2012 et ce, malgré les turbulences que ce partenaire stratégique traversait», précise Abdelkader Aamara.
Les perspectives du secteur
L’amélioration du climat des affaires, la politique d’ouverture, le système fiscal incitatif, la construction d’infrastructures…, sont autant de facteurs qui ont permis à certains secteurs de réaliser des croissances à deux chiffres du chiffre d’affaires, d’amorcer des industries de hautes valeurs et de mettre en avant les capacités industrielles du Maroc. Cependant, malgré les résultats positifs enregistrés, le Maroc a encore devant lui un chemin à parcourir pour la consolidation de son industrie, comme l’a indiqué le ministre.
A ce propos, ce dernier envisage le lancement de certains chantiers pour dynamiser davantage la compétitivité de notre pays, toujours pointée du doigt.
«Le gros est derrière nous. Aujourd’hui, l’ère est à la mise en place des contrats-programmes détaillés et précis qui identifient les niches, les métiers et fixent les engagements», selon les propos d’Abdelkader Aamara
Parmis ces chantiers : le développement de l’offre marocaine de l’offshoring ; l’élargissement des métiers mondiaux à travers la signature, lors des assises de l’industrie, de trois contrats programmes dans le secteur de la parachimie, de la pharmacie et de la mécanique et métallurgique ; la révision de certains accords de libre-échange notamment avec les Etats-Unis et la Turquie ; la compensation industrielle à travers son inscription dans le décret des marchés publics; le foncier industriel ; la révision du système de l’encouragement à l’export…
Abdelkader Aamara a également annoncé, lors de cette rencontre, que les négociations officielles sur l’accord de libre échange global et approfondi vont démarrer dans les semaines à venir avec le commissaire européen au Commerce Karel De Gucht.
Rappelons que ledit accord vise à englober les trois accords commerciaux relatifs à l’agriculture, aux services en cours de négociation et à l’industrie.
L. Boumahrou