C’est la grande forme ! Tel est le constat qui se dessine pour le marché des voitures neuves au Maroc.
Au terme des neuf premiers mois de l’année, 117.950 véhicules ont été écoulés, contre 92.611 unités la même période de l’année dernière, soit une croissance de 27,36%.
Le segment des voitures particulières (VP) qui réalise l’essentiel des ventes, affiche un volume de 110.205 véhicules à fin septembre, soit une progression de 30,57%. Toujours en déprime, le VUL s'est contenté d'un volume de 7.745 unités, soit une régression de 5,63%.
Dans le top-ten, la quasitotalité des marques affiche une croissance dépassant les 20%. Dacia est indétrônable de son fauteuil de leader avec 30.013 immatriculations, soit une croissance de 17,98%. Elle est suivie par Renault qui totalise 11.497 voitures cédées en hausse de 44,34%. La marque au losange a tiré profit du renouvellement de la gamme et de l’extension du réseau. Fidèle à sa troisième position, Ford a vendu 10.814 véhicules, en croissance de 56,14%. Des modèles comme Fiesta et Focus continuent de ratisser large dans leur segment.
Volkswagen s’accroche jalousement à la quatrième place. Un rang acquis suite à une percée remarquable cette année. Elle a écoulé 7.518 unités en progression fulgurante de 83,72%. Il est utile de rappeler que la marque germanique a adopté une agressivité commerciale en abaissant les prix tout en bénéficiant de l’arrivée de nouveaux modèles. Hyundai est à la cinquième position affichant 7.487 unités vendues et une progression de 19,43%. Elle est suivie de très près par Peugeot qui a, à son actif, 7.431 unités écoulés en hausse de 22,64%. La marque au lion a pu cette année reprendre du terrain avec le lancement d’une offre produit compétitive. La septième place revient à Fiat qui a cédé 6.704 voitures, réalisant au passage une croissance de 21,78%. Citroën reprend la huitième place. La marque aux chevrons a réalisé 4.616 immatriculations avec une croissance de 33,68%. Nissan, champion des SUV, affiche un volume de vente de 4.549 véhicules, soit une progression de 23,55%. Qashqai reste la star dans son segment. Enfin, Toyota a écoulé 2.891 voitures soit une hausse de 39,93%.
Dans le segment de luxe, les tendances haussières sont au rendez-vous. Mercedes et BMW sont ex æquo avec un volume de 2.047 véhicules écoulés chacun, soit une croissance respective de 34,32% et 37,29%. Rappelons tout de même que la marque à l’étoile commercialise Citan destiné essentiellement aux grands taxis. Ce ludospace ressemble au
Kangoo de Renault, dont le prix est aux alentours de 180.000 DH. Audi a vendu 1.526 voitures enregistrant une progression de 18,2%. Le segment des 4x4 est lui aussi en pleine effervescence. Land Rover a vendu 1.412 unités en hausse de 50,21%, tandis que Jeep affiche un volume de 1.350 véhicules en croissance de 63,44%.
C. Jaidani
La morosité économique et une mauvaise campagne agricole impactent
Le VUL Le VUL n’arrive pas à trouver le chemin de la croissance. Plusieurs raisons expliquent ce constat. Il y a notamment la mauvaise campagne agricole qui a impacté le segment des pick-up et aussi la morosité de la conjoncture qui n’a pas incité les entreprises à renouveler leur parc roulant en attendant d’avoir plus de visibilité. Toutefois, force est de constater que certaines marques sortent du lot, à l’instar de Ford qui affiche 1.419 immatriculations et une croissance de 39,12%. Elle dispose d’une offre produit parfaitement adaptée en matière de charge utile et de volume avec un rapport qualité/prix des plus compétitifs. Fiat parvient à écouler 1.226 unités, en hausse de 5,24%. Doblo et Ducato continuent de séduire la clientèle ciblée. Renault a vendu 872 véhicules, soit une baisse de 8,5%. En perte de vitesse, Hyundai affiche 802 immatriculations mais accuse un recul de 22,33%. Sous le coup d’une mauvaise saison agricole, Mitsubishi n’a pas dépassé 767 véhicules cédés essentiellement des pick-up L200. La marque nippone est en régression de 32,18%. Quant à Dacia, elle s’est limitée à 722 véhicules vendus, soit une baisse de 9,75%.