Auto Expo 2016 : Homologation des véhicules

Auto Expo 2016 : Homologation des véhicules

homologationLes importateurs automobiles marocains déplorent la lenteur de la procédure d’homologation des véhicules. Ils pointent du doigt le manque d’effectifs et de moyens techniques dont pâtit le centre d’homologation.

Les importateurs automobiles marocains expriment de plus en plus leur mécontentement vis-à-vis des lenteurs de la procédure d’homologation des véhicules par le CNEH (Centre national d’essai et d’homologation), relevant du ministère de l’Equipement et du Transport. Il faut savoir en effet que les concessionnaires automobiles agréés par l’Etat doivent au préalable, soumettre au CNEH un prototype du véhicule dont ils envisagent la mise en vente. Si le véhicule répond aux conditions en vigueur, notamment en matière de sécurité et d’environnement, un procès-verbal d’homologation est délivré par le CNEH. Ce n’est qu’à ce moment-là que le demandeur peut importer les véhicules en question et leur apposer la plaque d’immatriculation WW, avant de les commercialiser. Sans ce précieux sésame, aucune commercialisation n’est autorisée.
Selon plusieurs importateurs contactés, les contrôleurs du CNEH ne brillent pas par leur célérité. L’homologation de certains véhicules, notamment les plus sophistiqués d’entre eux, peut prendre du temps, parfois plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Ce qui n’est pas sans poser des problèmes, notamment d’un point de vue commercial. «Nous venons de recevoir ce dernier modèle, mais il n’est pas encore disponible à l’essai, faute d’homologation. Cela fait plusieurs semaines que nous attendons», s’indigne cet importateur. «Un gros effort a été réalisé au niveau de nos équipes pour le commercialiser au Maroc dans la foulée de son dévoilement au dernier Salon de Francfort. Mais depuis que ce modèle est entré dans le circuit d’homologation, nous prenons notre mal en patience», confie-t-il.
D’après plusieurs témoignages recueillis auprès de la profession, la cause principale des difficultés rencontrées par le CNEH, qui génèrent un embouteillage dans les centres d’homologation, réside dans le manque de moyens, que ce soit en termes de ressources humaines ou de moyens techniques. «Il y a un sous-effectif flagrant. Ils sont dépassés. La principale source du problème est là», fait savoir un importateur.
Pourtant, les importateurs paient le prix fort pour faire homologuer les voitures: pas moins de 50.000 dirhams par type de véhicules. «Il y a environ 250 véhicules par type homologués chaque année. A raison de 50.000 dirhams par type, cela fait tout de même un sacré pactole», assure un importateur mécontent. «Il est tout à fait légitime de réclamer en retour un service qui soit à la hauteur», poursuit-il.

L’Actu en continu

Hors-séries & Spéciaux