Les discours de Mohamed Horani, président du groupe HPS, Ahmed Rahhou, président du Conseil de la Concurrence, et Abed Chagar, président-directeur général de Colorado, ont offert une vision claire de  l’importance du digital pour l’avenir de ces secteurs clés au Maroc.

Mohamed Horani, président du groupe HPS, a évoqué les bouleversements auxquels font face les entreprises dans un contexte mondial de plus en plus incertain. Selon lui, l’incertitude est désormais une donnée structurelle, alimentée par des crises économiques, climatiques et géopolitiques. "Dans ce cadre, le numérique joue un rôle fondamental en permettant aux entreprises de s’adapter plus rapidement et d’anticiper les changements futurs", a-t-il déclaré.

Il a également décrit l’impact du digital sur le secteur des paiements, qu’il considère comme l’un des plus touchés par la révolution numérique. "Le secteur des paiements s’est profondément transformé grâce au digital, mais cette transformation doit se poursuivre pour rester compétitif face à une mondialisation rapide", a précisé Horani.

De son côté, Ahmed Rahhou, président du Conseil de la concurrence a rappelé l’influence du numérique dans le secteur bancaire marocain. "Aujourd'hui, le cœur de l’activité bancaire repose sur l’information. Que ce soit pour octroyer des crédits, collecter des dépôts ou réaliser des transactions, tout se résume à la gestion efficace des flux d’informations numériques", a-t-il poursuivi.

Rahhou a insisté sur le fait que la transformation numérique des banques est indispensable pour rester compétitives à l’échelle mondiale. Il a notamment évoqué la nécessité de l’adoption des nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle et l’analyse des données massives (Big Data), pour améliorer l’efficacité des services bancaires et répondre aux attentes des clients.

Abed Chagar, président-directeur général de Colorado, a illustré les bénéfices concrets du numérique dans l’industrie marocaine. Pour Rahhou, le digital est devenu un outil indispensable pour optimiser la production et améliorer la gestion des ressources. "Grâce aux capteurs intelligents et aux logiciels que nous utilisons, nous avons pu réduire la consommation d’eau et ajuster nos processus en temps réel", a-t-il expliqué.

Chagar a également évoqué l’intégration du numérique pour réduire l’impact environnemental de son entreprise. "En utilisant le digital, nous sommes en mesure de mieux contrôler nos rejets industriels et de respecter les normes environnementales plus rigoureusement", a-t-il ajouté.

Les interventions de Horani, Rahhou et Chagar ont montré que le digital n’est plus une option, mais une condition essentielle pour maintenir la compétitivité des secteurs industriels et financiers au Maroc.