40% des IDE marocains à l’étranger sont destinés à l’Afrique subsaharienne

40% des IDE marocains à l’étranger sont destinés à l’Afrique subsaharienne

map africa europeSelon une étude de l’OCP Policy Center, l’Ile Maurice est le deuxième pays destinataire des IDE marocains entre 2011 et 2015.

OCP Policy Center, le think-tank de l’Office chérifien des phosphates, vient de publier une étude très détaillée sur l’évolution des relations commerciales entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne. Cette étude réalisée par Rim Berahab, chercheur à l’OCP Policy center, est intitulée : «Relations entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne : Quels potentiels pour le commerce et les investissements directs étrangers ?»

Le Maroc est de plus un pays exportateur d’IDE, notamment vers l’Afrique subsaharienne. Comme le souligne la publication, «les données récentes illustrent une tendance croissante des investissements sortants. A titre d’exemple, la part des stocks d’IDE sortants dans le PIB est passée de 3,8% en 2014 à 4,4% en 2015».

Une grande part de ces flux est destinée à l’Afrique subsaharienne. «En 2015, 40% du total des IDE marocains à l’étranger sont destinés à l’Afrique subsaharienne, le positionnant ainsi comme l’un des pays investissant le plus dans le continent, derrière le Kenya, l’Afrique du Sud et le Nigéria», peut-on lire dans cette étude.

Dans le trio de têtes des destinations des flux d’IDE marocains vers les pays d’Afrique subsaharienne entre 2011 et 2015, on retrouve en tête la Côte d’Ivoire (30%), plus surprenant, en deuxième position on retrouve l’Ile Maurice (16%), et le Mali à la troisième place (12%).

«En 2015, les 5 principaux pays récipients des IDE marocains sont l’Ile Maurice, la Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Sénégal et la Mauritanie. Par ailleurs, les accords de promotion et de protection réciproque des investissements (APPI) conclus avec le Gabon, la Mauritanie et le Soudan ainsi que l’accord de non double imposition signé avec le Gabon et le Sénégal activés récemment, devraient stimuler davantage les investissements marocains vers ces pays», indique la publication. 

Répartition des flux IDE marocains en Afrique subsaharienne entre 2011 et 2015 par pays

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Le secteur bancaire, premier destinataire des IDE, l’immobilier en forte croissance

Le secteur bancaire demeure le premier destinataire des IDE (31% des IDE en 2015). La part du secteur de télécommunication, quant à elle, est passée de 9% en 2011 à 21% en 2015, s’accaparant ainsi la seconde place, alors que celle du secteur de l’industrie a reculé de 22% à 12% entre les deux années considérées, . Les IDE à destination du secteur immobilier ont réalisé une croissance importante dont la part est passée de 2% à 11%, le plaçant ainsi à la 4ème place.

Cette tendance devrait se poursuivre dans les prochaines années. En effet, selon l’auteure de l’étude, «les IDE marocains vers l’Afrique subsaharienne devraient poursuivre leur tendance haussière dans les prochaines années, compte tenu de la volonté du Maroc de renforcer ses relations avec les pays du Sud d’une part, et à la stabilité macroéconomique et au niveau de croissance économique élevé qu’a connu le continent africain durant les dernières années d’autre part. Ce qui aurait des retombées bénéfiques aussi bien pour le Maroc que pour ses partenaires en termes d’échanges commerciaux et de coopération économique».

 

Répartition des IDE marocain vers l’Afrique subsaharienne en 2011 et 2015 par secteur

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Selon l’OCP Policy center, l’accélération des IDE marocains en Afrique subsaharienne peut être expliquée par l’assouplissement de la règlementation des investissements. Les opérateurs marocains ont en effet plus de facilités leur permettant de saisir davantage d’opportunités à l’étranger. Deux principales mesures sont mises en avant par le think-tank : «La libéralisation, en août 2014, de l’investissement à l’étranger dans la limite de 30 millions de dirhams par an pour les personnes morales ayant au moins trois années d’activité ; et le relèvement, en décembre 2015, du montant transférable au titre des investissements à l’étranger, à un plafond de 100 millions de dirhams pour l’Afrique et de 50 millions de dirhams dans les autres continents. D’un autre côté, un fond de 200 millions de dirhams a été créé afin de renforcer la présence des opérateurs privés marocains sur le marché africain».

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