Mohamed Laâraj, ministre de la Culture et de la Communication
La 25ème édition a tenu toutes ses promesses
L’événement figure parmi les grandes expositions du genre au niveau mondial.
Propos recueillis par C. Jaidani
Finances News Hebdo : Quel est le bilan de la 25ème édition ?
Mohamed Laâraj : Le Salon international de l’édition et du livre (SIEL) figure parmi les grandes expositions du genre au niveau international étant donné les nouveautés mises en avant ainsi que le riche patrimoine culturel de notre pays. Il se démarque par ses particularités qui font son succès notamment l’afflux du public et la qualité des conférences et des débats traitant de différents sujets. Ces rencontres sont animées par des experts, des intervenants et d’intellectuels de renom issus de plusieurs horizons. Des personnes disposant d’une longue expérience et qui ont remporté plusieurs distinctions.
C’est un événement important dans la scène culturelle nationale. Il est fortement attendu aussi bien par les opérateurs du secteur que le grand public. Il est tout à fait normal que le niveau de la 25ème édition soit revu à la hausse, et ce dans différents aspects comme le nombre d’éditeurs qui est de plus de 700 et qui propose pas moins de 122.000 titres.
L’événement a vu la participation de plusieurs institutions, associations ou centres culturels. Globalement, je peux dire que cette édition a tenu toutes ses promesses.
F.N.H. : Le Siel est aussi l’occasion d’honorer des personnalités. Qu’en est-il exactement ?
M. L. : Le Siel est une occasion propice pour mettre en valeur les réalisations des personnes ayant contribué dans l’essor de l’activité culturelle à l’étranger au niveau arabe, africain ou national.
A cet égard, plusieurs prix ont été distribués où les personnes honorées peuvent donner une valeur ajoutée au secteur culturel national.
F.N.H. : Quels sont les efforts déployés par votre département pour encourager l’édition ?
M. L. : Notre département ne ménage aucun effort pour soutenir le livre et l’édition. Un soutien qui prend différentes formes. Je tiens à rappeler que les dernières études font ressortir un développement du secteur avec l’édition d’environ 4.000 titres par an soit une croissance de 8%. Ce niveau est appelé à se développer dans les années à venir.
F.N.H. : Quelles sont alors les mesures prises pour développer la diversité ?
M. L. : Nous travaillons pour développer la diversité que ce
soit sur le volet linguistique (arabe, amazigh ou d’autres
langues) ou la diversité ayant trait à la typologie de l’édition,
comme le livre scolaire, académique, pour enfants, de divertissement…
F.N.H. : Existe-t-il une ouverture sur les autres cultures dans le monde ?
M. L. : Le nombre de pays
participants dans cette édition dépasse les 42. Les exposants viennent de tous les coins du monde notamment de l’Amérique latine, de l’Europe, de l’Afrique ou de l’Asie. Cela montre clairement que le Maroc est un pays d’ouverture et de cohabitation avec les différentes civilisations ou cultures.
F.N.H. : L’Espagne était l’invité d’honneur de la 25ème édition. Quelles sont les particularités de cette participation ?
M. L. : La proximité géographique, les liens historiques et les relations stratégiques et politiques existantes entre l’Espagne et le Maroc ne peuvent que raffermir les relations bilatérales. Des liens qui sont marqués par la visite dernièrement du Roi Philipe VI. Nous voulons donner une nouvelle dynamique aux relations culturelles.
Il faut rappeler que la culture espagnole a une large diffusion au niveau mondial. Elle a aussi une place particulière au Maroc du fait du nombre important de Marocains hispanophones. Outre un grand stand dédié à ce pays ibérique, la 25ème édition a été marquée par la présence de plusieurs intellectuels, écrivains, éditeurs et exposants espagnols. De nombreuses rencontres, conférences et débats étaient organisés où différentes thématiques ont été débattues.◆