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Presse : la déontologie à l'épreuve de l'instantanéité de l'information

Presse : la déontologie à l'épreuve de l'instantanéité de l'information

Désinformation, fake news, pandémie... En plus des nombreux défis auxquels fait face aujourd’hui le secteur de la presse, de nouveaux phénomènes viennent compliquer encore plus l’exercice du métier au Maroc.

Comme d’autres professions, celle du journalisme est en pleine métamorphose. La digitalisation est aujourd’hui au cœur du métier, prise en étau entre les progrès technologiques, la pandémie de la Covid-19 et les infox relayées fortement par les réseaux sociaux.

C’est le constat relevé par Fatima Zahra Ouriaghli, directrice de publication de «Finances News», «Autonews», «Boursenews» et «La quotidienne», vice-présidente de l’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME), vice-présidente du Conseil national de la presse (CNP), à l’occasion d’une rencontre, tenue le 4 décembre 2021, à l’initiative de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Ibn Tofail à Kenitra.

Les travaux de cette conférence ont porté notamment sur «la déontologie du journalisme au Maroc» que le CNP a mis en place dans la nouvelle «Charte de la déontologie de la presse» en tant que cadre d'éthique et code de conduite ayant pour but le respect de la profession du journalisme. Et ce, vu la responsabilité sociale qui incombe aux journalistes à l'égard du public dont ils tirent leur légitimité, et dans le but de défendre la liberté d'expression, de renforcer la liberté de la presse et de servir la démocratie, la pluralité des opinions et le droit à la différence.

«La liberté de la presse est garantie et ne peut être limitée par aucune forme de censure préalable. Tous ont le droit d'exprimer et de diffuser librement et dans les seules limites expressément prévues par la loi, les informations, les idées et les opinions. Les pouvoirs publics favorisent l'organisation du secteur de la presse de manière indépendante et sur des bases démocratiques, et déterminent les règles juridiques et déontologiques le concernant», a fait savoir Fatima Ouriaghli.

Dans son bilan d’étape qui répertorie les atteintes à la déontologie dans la presse au cours de cette période de la Covid-19, le Conseil souligne que «le respect de la déontologie est un pilier de l’exercice professionnel du journalisme, a fortiori lors des pandémies et des catastrophes. Ce qui est très important en raison de la prolifération des rumeurs, des fake news et des mensonges en ces circonstances de crise».

Le citoyen a droit à l’info

Le droit du citoyen à l'information est bien celui à travers lequel découlent non seulement les droits des journalistes, mais essentiellement leurs devoirs, pour garantir une information libre, honnête, pluraliste, responsable et professionnelle. C'est à cette fin que les journalistes et les entreprises de presse sont soumis aux dispositions et aux principes figurant dans la Charte de déontologie élaborée par le CNP, publiée au Bulletin officiel du 29 juillet 2019.

Le législateur l'a, d'ailleurs, élevée au rang de document légal injonctif pour la consécration des règles de la déontologie professionnelle. Cette responsabilité qui incombe aux journalistes vis-à-vis de la société, prime sur toute autre responsabilité à l'égard de toute instance, y compris l'employeur. En effet, ils ne peuvent exécuter aucun ordre, si celui-ci est incompatible avec les lois en vigueur ou avec les dispositions de la Charte en question.

 

 

 

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