L’analyste et observateur de la scène migratoire marocaine, Abdelkrim Belguendouz, vient de publier «Maroc, réservoir de talents et de compétences… pour L’UE ?».
Constitué de dix-huit axes, cet ouvrage de 335 pages alerte au nouveau Pacte européen sur la migration et l’asile, dévoilé par la Commission européenne à l’automne 2020.
L'analyste affirme que ce nouveau pacte constitue un nouvel instrument de spoliation de la richesse en matière grise du continent africain, alors que l’Afrique en a grandement besoin pour son développement.
Jouant le rôle de leader au niveau de l’Union africaine (UA) dans le domaine migratoire, le Maroc est interpellé par le nouveau pacte dans ses politiques migratoires, en direction de près de six millions de Marocains établis à l’étranger, écrit Belguendouz dans la postface de l’ouvrage.
S’agissant de la question de la chasse aux têtes, l'analyste fait observer que l’objectif de l’UE n’est pas seulement d’attirer les talents de pays tiers comme le Maroc, mais également de les retenir et de les garder.
Pour endiguer l'exode des cerveaux marocains en Europe, l’auteur affirme qu’«avant de parler des stratégies et de programmes visant à inverser la fuite des talents, on doit d’abord ne pas oublier la recherche de la limitation de cette fuite à partir du Maroc, et ce en retenant les professionnels qualifiés dans le pays».
L’auteur termine son livre par un appel à engager un dialogue migratoire égalitaire euro-africain, soulignant dans ce sens le rôle important que peut jouer le Maroc en tant que leader de l’UA dans l’inflexion du nouveau pacte européen sur la migration et l’asile.