L’état des lieux de la pratique théâtrale avec un focus sur la situation du «Père des arts» à Essaouira a été au cœur d’une rencontre organisée mardi soir dans la Cité des Alizés.
Initiée par le Centre international de recherche et de renforcement des capacités (CI2RC) relevant de l'Ecole Supérieure de Technologie (EST) d'Essaouira, l’établissement d’épanouissement artistique et littéraire «Hassania 2», la Fondation Friedrich Naumann et le Conseil provincial, cette rencontre, marquée par la participation de l’acteur Kamal Kadimi, alias «Hdidane», en tant qu’invité d’honneur, a été l’occasion pour les participants d'établir un diagnostic de la situation actuelle de la pratique du théâtre au Maroc en général, et à Essaouira en particulier.
Organisée avec le concours d’associations de la société civile locale, cette rencontre a été aussi l’occasion de mettre en avant le rôle indéniable du théâtre en tant que levier du développement humain et social, et de mettre le doigt sur les principaux enjeux et les perspectives de la pratique de ce genre artistique.
Revenant sur sa riche expérience théâtrale, Kadimi a, à cette occasion, expliqué avoir acquis sa «légitimité» artistique à partir d’Essaouira, qui a été le témoin de son baptême avec le premier rôle qui lui a été confié dans le cadre d'une pièce théâtrale.
Et d’ajouter «le Père des arts, qui jouit d’un statut spécial et joue un rôle des plus déterminants au sein de la société, permet de maintenir le lien avec la lecture et l’actualité, et de s’autodévelopper.
Pour la présidente du CI2RC, Kholoud Kahim, le choix de cette thématique dédiée à la pratique théâtrale s’explique par l’apport et le rôle socioéducatif et d’encadrement que joue le théâtre au sein de la société.
«Outre son rôle dans l’animation de la scène culturelle ainsi que sa contribution inestimable au changement des comportements des citoyens, à la construction de l’individu et à l’encadrement des différentes catégories sociales, le théâtre se veut aussi un véritable moteur de développement humain et social local», a-t-elle dit.
Partant de la place de choix qu’occupe le théâtre en tant que composante fondamentale de l’activité culturelle, les organisateurs ont ainsi décidé de contribuer à l’enrichissement du débat autour de la situation de la pratique théâtrale et des principales contraintes et enjeux auxquels fait face le «Père de arts» actuellement.
Pour leur part, les différents intervenants ont donné un aperçu historique sur le théâtre et les étapes d’évolution de sa pratique au Maroc, et à Essaouira en particulier, avec un focus notamment sur l’expérience du «théâtre amateurs».
Ils ont ainsi abordé l’état des lieux de la pratique théâtrale à l’échelle nationale, les enjeux et les perspectives de ce genre artistique à Essaouira et les aspects esthétiques de la représentation théâtrale de la Cité des Alizés, relevant, dans ce sillage, le manque d’une documentation dédiée à la pratique théâtrale dans la cité des Alizés.