Ibn Battouta, Abu Abdullah Muhamad à cheval, derrière lui la carte de ses voyages. Illustration par Hanna Balicka Fribes.
La Fondation Société Générale Maroc inaugure l’année par une invitation au voyage, à travers un hymne au cosmopolitisme.
Le voyage aura duré le temps d’une soirée, mais on ne s’en lasse pas.
La Société Générale Maroc a inauguré sa nouvelle exposition «Rihla-Voyage» au sein de son siège casablancais. Cette exposition, comme l’a indiqué Rim Laâbi, artiste plasticienne, théoricienne de l’art et commissaire de l’exposition, pose la question de la frontière, les interrogations ainsi que les interpellations sur les réalités renvoyées par cette notion et vous emporte dans le cosmopolitisme.
La frontière est véritablement un remède au mur. C’est en tout cas la sensation éprouvée par Rim Laâbi lors de la réalisation de cette exposition, qui mêle arts visuels, artisanat, peinture, sculpture, photographie, art vidéo et cinéma.
Une exposition complète qui vous emporte dans le temps et dans l’histoire. Selon Rim Laâbi, «les frontières d’aujourd’hui suscitent beaucoup de controverses, beaucoup d’inquiétudes, mais aussi des espoirs», c’est d’ailleurs dans cette intuition que l’exposition «Rihla-Voyage» s’inscrit.
Ce parcours semé de couleurs, d’écritures et d’émotions est composé de trois parties : Ibn Battuta, prince des voyageurs, Brûle la mer, et Regarde-moi. La première partie de l’exposition, «Ibn Battuta, prince des voyageurs», ouvre sur la Rihla d’antan du prince des voyageurs tangérois. La deuxième, «Brûle la mer», à travers des œuvres visuelles et sonores, donne à sentir la traversée bouleversante de ceux que l’on nomme réfugiés, clandestins, migrants. «Regarde-moi», elle, propose une réflexion sur le rapport aux autres et à soi à travers la transversalité des arts et des pratiques.
L’exposition «Rihla-Voyage» est ouverte au public à l’Espace d’art Société Générale, 55, bd Abdelmoumen (Casablanca). ◆
Par Lilia Habboul