Le film «Myopia» de l'artiste et réalisatrice Sanaa Akroud a été projeté, hier soir, en avant-première au cinéma Megarama de Casablanca.
Si les fans du septième art et le grand public se sont habitués à ses œuvres patrimoniales, ce film-là*, «Myopia», est une œuvre réaliste dont le rythme est complètement différent des œuvres précédentes, tant au niveau de la photographie que des personnages (imagination versus réalité).
«Il s'agit d'un voyage humain pour le personnage (Fatim), qui se déplace de son village reculé dans les hautes montagnes vers la ville, provoquant une révolution pacifique qui secoue l'opinion publique et change le destin de son village», avance, en substance, Sanaa Akroud.
Le film raconte l'histoire de Fatim, interprétée par Sanaa Akroud elle-même, qui était enceinte de six mois, et qui a été obligée de quitter son village situé dans les hautes montagnes pour aller chercher des lunettes pour le «cheikh» du village, étant donné qu'il était le seul à pouvoir lire les messages envoyés par les membres des familles des habitants du village qui sont allés travailler dans les villes.
Lors de son voyage, elle rencontre plusieurs obstacles et perd son fœtus au cours d'une manifestation en ville. Elle se heurte également aux difficultés et contraintes relatives à la réalité de la ville et à la vision des gens qui diffère de la sienne caractérisée par la simplicité.
*«Myopia» est d'ores et déjà en salle.