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«Au Détroit d'Averroès» : Dernier roman de Driss Ksikes

«Au Détroit d'Averroès» : Dernier roman de Driss Ksikes

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Un livre extrêmement documenté, à la fois bien écrit et accessible à tous.

C’est le 10 janvier courant que s’est déroulée à l’espace d’art Actua de la Fondation Attijariwafa bank à Casablanca, la présentation en avantpremière du livre «Au Détroit d’Averroès» de Driss Ksikes, écrivain, dramaturge et directeur du Centre de recherches de HEM, animée par Driss Jydane, enseignant en philosophie et écrivain.

Cette 25ème conférence s’inscrit dans le cadre du cycle «Echanger pour mieux comprendre» initié par la Fondation Attijariwafa bank depuis 3 ans déjà, affirmant son engagement en faveur de la promotion de la connaissance et du débat autour de thématiques d’actualité, comme l’a rappelé M. Mohamed El Kettani, président-Directeur général du groupe, lors de son discours de bienvenue. A travers ce roman, la Fondation Attijariwafa bank tente donc de sensibiliser le grand-public et la jeunesse en particulier, aux principaux ressorts de la pensée d’Ibn Rochd, philosophe du 12ème siècle, qui concilie harmonieusement raison et religion, soulignant l’importance de cette rationalité dans nos sociétés modernes. Driss Ksikes, auteur animé par cette «dette de mémoire», ce «besoin de recoudre», redonne vie à la philosophie d’Averroès qui trouve écho à nos jours, à travers la passion que lui voue Adib, le personnage principal du livre, mettant en interaction 3 figures principales: L’homme perdu qui se cherche, la présence indispensable de la femme -véritable boussole- et l’absence d’une parole oubliée, d’une liberté perdue.

L’ouvrage, qui fait le tour des prouesses intellectuelles de ce philosophe médiéval, ayant mis à pied d’égalité le Coran et Aristote, nous rappelle que croire et savoir ne sont pas deux concepts qui s’opposent, mais bien au contraire, se rejoignent dans «l’étendue» que nos sociétés actuelles poussent hélas à la contraction. Le problème n’est donc ni dans la religion, ni dans la Charia, mais plutôt dans les intermédiaires avec lesquels il faudrait entrer en dialogue. Car l’humanisme, insiste Driss Ksikes, n’est pas le reflet de l’Occident, bien que cette «fausse croyance» est justifiée par notre grand retard à réinventer la pensée d’Averroès, comme celles d’autres philosophes arabo-musulmans, que l’Occident, lui, s’est appropriées.

A noter que cette plateforme de débats «Echanger pour mieux comprendre» créée en mai 2014, a permis d’enrichir les diverses actions structurantes de la Fondation Attijariwafa bank, notamment dans l’art, la culture et l’éducation, faisant de l’Espace d’art Actua plus qu’un lieu, mais une véritable référence culturelle. Et toujours dans la continuité de sa stratégie de soutien à la production intellectuelle marocaine, et à l’encouragement de la lecture, la Fondation Attijariwafa bank a offert à l’ensemble de ses invités un exemplaire de l’œuvre «Au Détroit d’Averroès» que nous vous encourageons vivement à lire.

Par M. CH.

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