L'exposition collective «Entre temps et espaces» de photographies et de vidéos, organisée dans le cadre de la biennale internationale d’art contemporain du Sud (Bienalsur) initiée par l'Université argentine Tres de Febrero, a été inaugurée, mardi 3 octobre, au Musée national de la photographie à Rabat.
L'exposition, fruit d'une collaboration entre la Fondation nationale des musées, le Musée national de la photographie et le projet «Bienalsur», connait la participation de 17 artistes du Maroc et de plusieurs pays d'Amérique latine, dont Amine El Gotaibi, Hakim Benchekroun, Lamia Naji, Fatima Mazmouz, Khalil Nemmaoui, Mehdy Mariouch (Maroc), Carolle Benitah (Maroc-France), Ananké Asseff, Hugo Aveta, Marcela Bosch, Adriana Lestido (Argentine), Luz María Bedoya, Carolina Cardich (Pérou), Celeste Rojas Mujica (Chili), Rogelio Septimo (Mexique), Aline Motta (Brésil) et Oscar Muñoz (Colombie).
Les œuvres produites par ces artistes mettent en lumière les thèmes des espaces et des temps, de la mémoire, de l'identité, de l'histoire et des imaginaires passés et présents, offrant un espace de réflexion, de méditation et une expression poétique de la diversité de l'existence contemporaine.
L'exposition se veut un dialogue visuel et conceptuel entre des cultures variées, emmenant le public dans un voyage à travers des espaces qui les confrontent à l'immensité, à la solitude, au vide, ainsi qu'aux empreintes laissées par les communautés et à l'influence réciproque de ces éléments, transformant le Musée national de la photographie de Rabat en un lieu d'échange et de réflexion où les visiteurs sont invités à se questionner et à explorer de nouvelles idées.
Le vernissage de cette exposition à Rabat reflète l'ouverture du Maroc sur le monde, et particulièrement sur l'Amérique latine, a déclaré à presse le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi, soulignant que l'ouverture de cet espace artistique s'inscrit dans le cadre de la diplomatie culturelle du Royaume sous le leadership du Roi Mohammed VI, visant à promouvoir l'image du Royaume en tant que terre de tolérance, de modernité et d'ouverture. Ce projet, a-t-il poursuivi, met en évidence l'engagement résolu du Maroc en faveur du dialogue interculturel.
Dans une déclaration similaire, la directrice artistique de la «Bienalsur», Diana Wechsler, a précisé que l'objectif de ce projet est d'édifier d'une communauté internationale où l'art et la culture agissent comme piliers du dialogue, tout en valorisant le droit fondamental à la culture.
Diana Wechsler a, en outre, souligné que les œuvres d'art présentées par des artistes marocains et latino-américains invitent à la réflexion sur les conditions actuelles de l'humanité et mettent en lumière les points communs entre différentes cultures, exprimant son espoir que cette exposition soit la première d'une série d'autres évènements similaires au Maroc.
En outre, «BienalSur» est une plateforme artistique et culturelle pour la coopération entre les musées, les centres culturels et les universités du monde entier, lancée par l'Université argentine «Tres de Febrero», dans le but de mettre en avant les artistes du Sud et d'établir une nouvelle vision de l'art contemporain.
A Rabat, la quatrième édition de Bienalsur aura parcouru 9.325 kilomètres depuis son lancement en Argentine en juillet dernier.