Par Fatima Ouriaghli, Directrice de la publication
Dans son discours du Trône, le Souverain a tracé les contours d'un nouveau modèle économique moderne qui doit s'appuyer sur des compétences jeunes. Un modèle de développement qui consolide la démocratie et les réformes engagées depuis son intronisation. En effet, au Maroc, nul ne peut ignorer les avancées réalisées depuis une vingtaine d'années sur le plan social (Code de la famille, Instance équité et réconciliation, etc.) et sur le plan économique (grands ports, LGV, réhabilitation urbaine, énergies renouvelables, etc.). Deux chantiers auxquels le Souverain accorde un intérêt sans relâche et dont les Marocains ne peuvent qu'être fiers.
L'ensemble de ces projets a contribué à l'édification d'un Maroc moderne ... mais les répercussions en matière de services de base sur l'ensemble des citoyens sont demeurées insuffisantes.
Aujourd'hui, et comme l'a souligné le Souverain, la réactualisation de la politique sociale est plus que jamais indispensable pour réduire les inégalités sociales et les disparités spatiales. Ce projet crucial pour l’avenir de notre pays, et qui prendra la forme d'une institution officielle, investie d'une mission limitée dans le temps, devra établir un diagnostic objectif de l'état des lieux, et faire les recommandations nécessaires, adaptées aux préoccupations des Marocains.
Le Maroc franchira certes une nouvelle étape en ce mois de septembre (remaniement ministériel, changement à la tête des établissements publics...) où la confiance et la compétence doivent s'installer pour garantir le défi de l'ouverture.
Mais au-delà de ces réajustements conjoncturels au niveau étatique, c’est tout le capital humain dont dispose le Maroc qui devra s’approprier ce nouveau projet de société que le Roi appelle de ses vœux. Or, ce capital humain, bien que qualitatif, n’est, jusqu’à présent, que peu appelé à contribuer aux grandes décisions liées à la gestion de la chose publique.
Les Marocains sont capables de rehausser le niveau de leur pays que nous aimons tous. Il suffit de les impliquer, les écouter, les faire participer aux débats, les responsabiliser. C’est là une condition sine qua non pour que nos concitoyens adhèrent et s’exclament fièrement : Yes we can !