Nous avons surperformé les engagements de notre businessplan», s’est d’emblée félicité le management de Taqa Morocco, qui présentait à la presse les réalisations du groupe au titre de l’exercice 2016.
Excepté le chiffre d’affaires consolidé qui a reculé de 85% par rapport à 2015 à 8,1 milliards de DH, en raison principalement de la baisse de 14% sur les marchés internationaux des cours du charbon, tous les autres indicateurs sont au vert pour le premier producteur privé d’électricité du pays et fournisseur de l’ONEE.
Sur le plan opérationnel, le taux de disponibilité des Unités 1 à 4 est passé de 91,1% à 93,1%, tenant compte de la révision majeure de l’Unité 1 et de l’arrêt planifié pour inspection de l’Unité 3; tandis que la disponibilité des Unités 5 et 6 est passée de 95,2% à 91,3%, tenant compte de la révision de l’Unité 5.
Le taux de marge opérationnelle s’améliore de 2 points à 32% (28% prévus par le businessplan), grâce à une politique «rigoureuse» de maîtrise des coûts, dixit le management. Cette performance et l’amélioration du résultat financier de 5,2% ont permis au résultat net part du groupe de progresser de 11,4% par rapport aux prévisions du businessplan et de 1,3% par rapport à 2015. Le taux de marge nette ressort également en hausse de 1,6 pt par rapport à l’exercice précédent à 16,1%.
La politique de Taqa en matière de dividende est toujours aussi généreuse. «Nous distribuons entre 80 et 90% de notre résultat», rappelle à ce titre Abdelmajid Iraqui Houssaini, président du Directoire de Taqa Morocco. La société distribuera à ses actionnaires un dividende de 37 dirhams par action, supérieur de 23% à celui de 2015. Le dividend yield ressort à 4,7% (3,7% pour le marché). Au niveau bilantiel, la dette nette du groupe rapportée aux fonds propres fait ressortir un gearing confortable de 57%. C’est mieux que les 61% pronostiqués par le businessplan.
Pour l’avenir, Taqa Morocco ne manque pas de projets, notamment en Afrique (Ghana), mais le management s’est montré peu disert à ce sujet.
«Nous préférons rester prudents sur la communication autour de nos projets. Nous évoluons dans des métiers de souveraineté, dont nous ne maîtrisons pas toutes les décisions, notamment en ce qui concerne le calendrier», a justifié le président du groupe.
Pas de précision non plus sur le montant du contrôle fiscal subi par le groupe et qui apparaîtra dans les comptes de la société au titre du prochain exercice.
Toujours est-il que selon le management, le projet de la ferme éolienne dans le Nord «avance à grand pas» et qu’une annonce sera faite courant 2017. Il a également réitéré l’intérêt du groupe pour le programme Gas To Power du gouvernement marocain. «Nous serons au rendez-vous», assure-t-on du côté de Taqa Morocco. ■
A. E.