Les différentes analyses au lendemain du discours royal se sont davantage focalisées sur les mécanismes de la relance, notamment le «Fonds Mohammed VI pour l’investissement», la stratégie agricole ou encore la généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains.
Pourtant, dans son allocution, le Souverain a relevé un point très important : l’adoption des principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes. «De fait, le succès du plan de relance économique et la mise en place d’un nouveau contrat social nécessitent une évolution réelle des mentalités et un véritable changement dans le niveau de performance des établissements publics», a-t-il affirmé.
En clair, on a beau être ingénieux dans la mise en place d’outils susceptibles de permettre la relance durable de l’économie, il faut un préalable : des ressources humaines qualifiées dans le public. C’est pourquoi le Souverain a appelé «le gouvernement à opérer une révision profonde des critères et des procédures de nomination aux postes supérieurs, afin d’inciter les compétences nationales à intégrer la fonction publique et à la rendre, in fine, plus attractive».
Il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois que le Roi remet sur la table ce sujet de compétences au niveau des institutions publiques. «Du sang neuf doit, donc, être apporté au sein des institutions et des instances politiques, économiques et administratives, y compris le gouvernement. A cette fin, à l’horizon de la rentrée prochaine, nous chargeons le chef du gouvernement de soumettre à notre appréciation, des propositions visant à renouveler et enrichir les postes de responsabilité, tant au sein du gouvernement que dans l’Administration, en les pourvoyant de profils de haut niveau, choisis selon les critères de compétence et de mérite», avait-il annoncé lors du discours du Trône du 29 juillet 2019.