- Les prêts aux entreprises publiques en forte hausse, ceux aux entreprises privées en recul.
Le crédit bancaire ne parvient toujours pas à prendre son envol et continue d’afficher des taux de croissance relativement bas.
A fin mars 2018, les statistiques monétaires publiées par Bank Al-Maghrib montrent une décélération, en glissement annuel, du rythme de progression du crédit bancaire à 3,1% après 3,9%.
Le ralentissement de la croissance du crédit bancaire reflète le repli des concours à caractère financier de 5,6% après une hausse de 2% et la décélération de 3,6% à 3,4% de la progression des prêts à l’habitat.
En revanche, les crédits à l’équipement ont enregistré une progression de 12,8% après 11% et ceux à la promotion immobilière se sont accrus de 2,3% après 1,2%. Les facilités de trésorerie ont, pour leur part, vu leur baisse s’atténuer de 1,8% à 0,7%.
Forte hausse des prêts aux entreprises publiques
La hausse des crédits à l’équipement, dont l’encours atteint 167,9 milliards de DH, est essentiellement portée par les prêts aux entreprises publiques. Ces derniers ont progressé de 25,4% à fin mars 2018, au lieu de 13%. Autant dire que ce sont principalement les entreprises étatiques qui dopent la performance des crédits à l’investissement.
Car dans le même temps les concours au secteur privé ont vu leur taux de progression revenir de 3,3% à 2,7%, avec une décélération de 2,4% à 1,4% de la croissance des prêts alloués aux sociétés non financières privées et de 4,3% à 4,1% de celle des crédits aux ménages.
Rappelons que la banque centrale table pour 2018 sur une progression du crédit bancaire au secteur non financier de 4,5%.
Créances en souffrance : un taux de 7,7%
Avec un encours de 63,8 milliards de DH, les créances en souffrance ont progressé de 3% en glissement annuel, et ont baissé de 0,7% en glissement mensuel. Le taux de créances en souffrance ressort à 7,7%.