Pouvoir d’achat à la sauce El Othmani

Chronique Spéciale - Maroc: le pouvoir d'achat inquiète le gouvernement

Par David William, Directeur des rédactions


 

L’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens se mange désormais à toutes les sauces. C’est devenu actuellement la préoccupation quotidienne des politiques, quitte à en faire un usage démagogique.

Nous n’irons pas jusqu’à affirmer que le chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani, en fait autant, mais on remarque quand même qu’il ne rate aucune occasion pour mettre en orbite les actions initiées par le gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat des citoyens. C’était le cas lundi, lors de la séance mensuelle de la Chambre des représentants sur la politique générale consacrée à «L'évaluation de la performance des stratégies sectorielles».

Et il n’y est pas allé de main morte, listant toute une série de mesures liées à l’amélioration du pouvoir d'achat, dont notamment la poursuite du soutien des prix des produits de base parallèlement à la réforme du système de compensation.  En 2019, des crédits d'une valeur de 17,6 milliards de dirhams ont été alloués à la subvention des prix du gaz butane, du sucre et de la farine.

Il y a également la 3ème phase de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) 2019-2023 pour un budget global de 18 milliards de dirhams, l'effort de généralisation effective du Régime d'assistance médicale (RAMED), avec une enveloppe budgétaire de 1,6 Md de DH au titre de 2019 ou encore la poursuite du soutien au programme Tayssir de lutte contre la déperdition scolaire (2,17 Mds de DH en 2019).

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La mise en œuvre du programme d’indemnisation pour perte d'emploi, qui va d’ailleurs être révisé en vue d’en élargir son impact social, s’inscrit dans la même veine.

Admettons tout de même que l’amélioration du pouvoir d’achat des Marocains n’est devenue une question cruciale qu’à la faveur du très long épisode de boycott, symbole d’une profonde frustration sociale, qui a émaillé l’année 2018. Depuis, cette problématique est devenue très sensible pour l’Exécutif. Surtout si l’on regarde du côté de notre partenaire préféré, où la crise des «gilets jaunes» a tourné au vinaigre. ◆

 

 

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