«Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a conclu la première revue de la performance économique du Maroc dans le cadre de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL), et a réaffirmé la qualification continue du Royaume à avoir accès à cet arrangement», a indiqué, dans un communiqué, le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa.
Les autorités marocaines ont déclaré leur intention de continuer à traiter cette LPL, approuvée en juillet 2016 pour un montant de 3,42 milliards de dollars, comme précaution en vue de se prémunir contre les chocs extérieurs, soutenir les efforts en cours pour réduire les vulnérabilités budgétaires et extérieures, et promouvoir une croissance plus élevée et plus inclusive, a précisé Furusawa, qui est également Président par intérim du Conseil d’administration de l’institution monétaire.
Au chapitre des bons points, l’institution de Bretton Woods souligne «les fondements économiques solides du Maroc et la mise en œuvre des différentes politiques ont contribué à une performance macroéconomique forte au cours des dernières années. La position extérieure est restée forte en 2016, les réserves internationales ayant encore augmenté malgré un déficit de compte courant plus élevé que prévu.
Selon le communiqué du FMI, la croissance du Royaume devrait rebondir en 2017 et s'accélérer progressivement à moyen terme, sous réserve de l'amélioration des conditions extérieures et de la mise en œuvre des réformes.
Cette perspective reste néanmoins tributaire des risques extérieurs, comme une faible croissance chez les principaux pays partenaires du Maroc et des risques géopolitiques à l’échelle mondiale.
Ce qu’il reste à améliorer
«Les autorités marocaines se sont engagées à réduire davantage les vulnérabilités fiscales et externes tout en renforçant les bases d'une croissance plus élevée et plus inclusive», souligne le communiqué du FMI.
Pour cela, il appelle le Royaume à poursuivre ses efforts de consolidation budgétaire : contrôle continu des dépenses, une approche globale pour améliorer les revenus, la réforme de la fonction publique, la mise en œuvre prudente de la décentralisation fiscale et le renforcement du contrôle des entreprises publiques.
Le FMI appelle également à poursuivre l'amélioration du climat des affaires et de la gouvernance, de la compétitivité, de l'accès au financement et des politiques du marché du travail est essentielle pour accroître la croissance potentielle, réduire les taux de chômage persistants et élevés, en particulier chez les jeunes, et accroître la participation du travail féminin.
Notons enfin que l’institution de Bretton Woods soutient le passage du Dirham à un régime plus flexible, dans la mesure où il «aidera à préserver la compétitivité extérieure et à renforcer la capacité de l'économie à absorber les chocs».
Pour rappel, en juillet 2016, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a annoncé avoir approuvé un accord de deux ans en faveur du Maroc au titre d'une troisième la ligne de précaution et de liquidité (LPL) pour un montant de 3,47 Mrds de dollars. Le premier accord avec le Maroc au titre de la LPL avait été approuvé en août 2012 et portait sur un montant de 6,21 milliards de dollars. Le deuxième accord de 24 mois était d’un montant de 5 milliards de dollars et a été approuvé en juillet 2014.