Les lancements de solutions de paiement mobile se succèdent ces dernières semaines au Maroc. Hier, c’était au tour du groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) de présenter sa solution de paiement mobile baptisée Beztam-E.
Porté par le téléphone mobile et adossé à un compte bancaire ou à une carte prépayée, ce porte-monnaie électronique permet de réaliser des opérations de transfert d’argent et de paiement de façon simple et innovante 24h/24 et 7j/7.
Beztam-E permet ainsi au client de procéder au paiement des commerçants, de transférer l’argent de mobile à mobile, de payer des factures, des recharges téléphoniques et des créances publiques ou encore d’effectuer des retraits sans carte au niveau des GAB du Crédit Agricole du Maroc.
Parmi les fonctionnalités on retrouve entre autres l’authentification sur l’application par empreinte digitale, des notifications instantanées et une consultation gratuite des tickets de paiement électronique, et la géolocalisation des commerçants Beztam-E et des GAB.
Destinée non seulement aux clients du GCAM, Beztam-E s’adresse également aux clients non bancarisés en leur offrant la possibilité d’effectuer leurs transactions grâce à une carte prépayée Crédit Agricole du Maroc.
La solution Beztam-E pourrait également servir à la distribution des aides de l’état pour le monde agricole. Ainsi, désormais, l’agriculteur n’aura plus besoin de se déplacer en agence pour bénéficier de sa subvention mais pourra en disposer pour effectuer ses paiements directement à partir de Beztam-E.
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En attendant l’interopérabilité
Le lancement de Beztam-E s’inscrit dans le cadre du Projet National de paiement mobile porté par les autorités monétaires qui vise l’inclusion financière, la démocratisation des opérations de paiement et vient confirmer la profondeur de l’engagement du GCAM dans la stratégie nationale d’inclusion financière.
La solution nationale de paiement mobile vise la démocratisation des opérations de paiement. Elle constitue une première étape d’inclusion financière notamment pour les personnes non bancarisées et vise le remplacement, à terme, du recours au cash et la captation d’une portion importante de monnaie en circulation.
A noter que l’interopérabilité, c’est à dire la capacité qui sera donnée aux utilisateurs des e-wallets, d’échanger de l’argent via des solutions offertes par différents fournisseurs de paiement mobile, ne devrait pas intervenir avant le troisième trimestre de 2018.