Récap de la semaine.
Dans un marché où toutes les thèses -haussières comme baissières- peuvent être défendues, la balance penche toujours du côté où il y a le plus d'acteurs à prendre à contrepied. Cette semaine, c’est la hausse qui l'emporte. Pourtant l’atmosphère ne doit pas être à l’euphorie, comme l’indique les analystes de CDMC dans leur dernière note mensuelle.
La place casablancaise a donc connu une semaine positive, malgré une dernière journée où les investisseurs ont pris une part de leurs profits. De lundi à vendredi, l’indice a grappillé 0,65% de gain pour finir autour des 11.691 points en clôture hébdomadaire. Sa variation YTD est légèrement en territoire positif de 0,43%.
Coté volume, les échanges ont connu une dégradation durant cette semaine sur le marché central. 847 MDH ont changé de mains contre 1,18 milliard la semaine précédente soit une baisse de 28%. Sur le marché de blocs, la semaine a été animée par une opération de près de 1,7 milliards de DH sur BCP correspondant au deal SFI/MAMDA et MCMA.
Sur le front international, la semaine a été, principalement, marquée par la crise du Golfe, laquelle pourrait coûter des milliards en échanges commerciaux et investissements et augmenter les coûts d'emprunt de Doha dans un contexte de fléchissement des cours pétroliers. Cela dit, cette analyse ne fait pas l'unanimité. Certains observateurs font remarquer que cette crise n'est ni la première, ni la dernière entre le Qatar et ses voisins.
Le Qatar, doté d'un fonds souverain estimé à 335 milliards de dollars, paraît pouvoir surmonter la crise née de la rupture des liaisons aériennes, maritimes et routières décidée par l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l'Egypte.
Les infrastructures portuaires récemment agrandies de l'émirat qatari font qu'il pourra continuer ses exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) qui lui ont valu un excédent commercial de 2,7 milliards de dollars en avril et importer par voie maritime les biens qui transitaient auparavant par la frontière saoudienne, dorénavant fermée.
Mais certains pans de l'économie qatarie risquent de souffrir si la crise dure des mois, perspective qui a provoqué une chute de plus de 7% de la Bourse de Doha lundi dernier.
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Youssef Seddik.