Immobilier : Les résidences balnéaires et touristiques plébiscitées

Immobilier : Les résidences balnéaires et touristiques plébiscitées

A cause de la crise du coronavirus, les acquéreurs optent pour des logements dotés d’un espace de vie plus agréable.

La demande est concentrée essentiellement dans les régions de Casablanca et Rabat.

 

Par C. Jaidani

 

A l’instar de plusieurs activités économiques, le secteur immobilier a été frappé de plein fouet par la crise due à la pandémie du coronavirus. Durant le confinement, les transactions ont chuté de 91%. Tous les professionnels, notamment les notaires, les agents immobiliers et d’autres opérateurs du secteur ont prédit un marasme qui devrait se poursuivre pour le reste de l’année, voire jusqu’en 2022.

Mais à partir du mois de juillet 2020, le marché a commencé à présenter quelques signes de relance. Les avis des opérateurs sont mitigés selon les régions et les segments, mais dans l’ensemble la situation est meilleure comparativement aux prévisions qui prédisaient une plongée brutale.

La reprise concerne surtout les régions de Casablanca et Rabat, alors que dans d’autres villes comme Marrakech, Fès ou Tanger, la morosité gagne du terrain. Parmi les principaux constats, figure un intérêt confirmé pour les résidences balnéaires ou touristiques. «La crise de la Covid-19 a entraîné un choc psychologique important chez les familles, notamment pour les enfants.

Plusieurs clients recherchent des logements dans un environnement plus aéré et plus spacieux et moins pollué. A travers les résidences touristiques et balnéaires, ils veulent joindre l’utile à l’agréable : disposer d’un lieu d’habitat dans un environnement adéquat», souligne Mohamed Alaoui, expert en immobilier.

«De nombreux acquéreurs ont choisi ces logements comme résidence principale. La plupart des projets sollicités ne sont éloignés de leurs lieux de travail que de moins de 30 km. Plusieurs clients préfèrent faire un allerretour quotidien d’une heure et vivre dans un cadre agréable permettant aux enfants de disposer d’aires de jeux et autres lieux de loisir comme les jardins, la piscine et les promenades aux abords de la mer ou dans la forêt», ajoute-t-il.

Ce regain d’intérêt pour ce type d’immobilier est confirmé par plusieurs promoteurs. Pour accompagner le marché, ils ont lancé des offres séduisantes, avec une baisse des prix ou un pack comprenant l’ameublement et un paiement différé du crédit. «Nous voulons profiter de cette légère reprise pour écouler notre stock, assainir notre situation financière et dégager des marges afin de lancer de nouveaux projets», souligne Karim Regragui, promoteur immobilier.

Et de poursuivre : «la demande existe uniquement pour les régions de Casablanca et Rabat, même si le rythme des ventes n’atteint pas la cadence souhaitée ou celle d’avant la crise. Mais pour des villes comme Marrakech, la situation est toujours critique».

Auprès des organismes de financement et des banques, la reprise post Covid-19 se confirme, même si elle demeure timide au cours de juillet et août.

«Nous avons constaté une hausse de la demande pour des zones qui ont connu une véritable chute des ventes bien avant la crise de la Covid-19, comme Dar Bouazza, Bouskoura, Mansouria, Bouznika, Harhoura et Skhirate. Selon les projets, les prix sont restés stagnants ou ont baissé», souligne Nouredine Cherkani, président du Directoire de Wafa Immobilier.

 

Les transactions en forte chute à Marrakech
Malgré plusieurs promotions, les ventes ne suivent pas dans la ville ocre. Du coup, les promoteurs se retrouvent avec un important stock qu’ils n’arrivent pas à écouler. Ils espéraient une certaine relance à l’occasion de la période estivale avec l’arrivée des touristes étrangers et des MRE, mais les restrictions sanitaires imposées ces derniers temps ont rendu difficile toute forme de reprise. Actuellement, les engins à l’arrêt dans les chantiers se multiplient dans la ville ocre. Plusieurs projets sont différés ou arrêtés définitivement.

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