Par Abdelhak Najib

 
 
Les compteurs s’affolent et les chiffrent grimpent inlassablement. La situation de la pandémie du Covid-19 qui frappe la planète depuis décembre 2019 a atteint des pics effrayants ces dernières semaines. Depuis juin 2021, avec les vacances d’été et la saison du tourisme, tous les pays du monde ont lâché du lest, en ouvrant leurs frontières et en allégeant au maximum  les mesures sanitaires pour luter contre le virus.

Résultat des courses : une flambée des cas, avec un nombre de décès qui bat tous les records, et ce, dans plusieurs pays, y compris au Maroc, où nous sommes aujourd’hui à plus de 100 décès  par  jour, en sachant que le pire est encore devant nous. En effet, au Maroc, nous sommes passés de 9400 morts à 11800 en l’espace de deux mois. Ça témoigne de la gravité de la situation. Pourtant, ces chiffres qui donnent froid dans le dos n’ont pas incité une majorité de Marocains à redoubler de vigilance, à se protéger tout en protégeant les autres en suivant  les mesures sanitaires instaurées par les autorités de tutelle.

Des petites mesures toutes simples, qui ont été balayées d’un revers de main par un grand nombre de Marocains provoquant une hausse des chiffres de contaminations dans une ambiance désespérante sur la plan sanitaire. Le tout à l’approche de la rentrée scolaire 2021-2022, qui  vient d’être décalée au 10 septembre à cause, entre autres, de la situation épidémiologique et des élections prévues le 8 septembre 2021.

Le même son de cloche partout dans le monde où les derniers chiffres attestent de plus de 212 millions de cas avec plus de 4 millions et demi de morts, avec des pics dans tous les continents : les USA, l’Europe et l’Asie. Les États-Unis restent toujours en tête avec plus de 37 millions de cas et 700 000 morts, ce qui est une catastrophe dépassant le bilan déjà terrible d’une guerre comme celle du Vietnam. En Europe, des pays comme l’Espagne et la France ont vu les courbes des décès exploser depuis huit semaines. Les Français déplorent 113 000 morts alors que l’Espagne s’approche des 90 000 morts. Une véritable hécatombe qui n’a pas poussé les autorités de ces pays à imposer des mesures draconiennes pour limiter les dégâts.

Au contraire, durant cette période estivale, ils ont privilégié l’argent du tourisme aux vies humaines.  Aberrant. Absurde. Inhumain. Mais c’est la loi de l’économie reine qui dicte toutes les autres mesures. D’abord la croissance. D’abord doper les caisses de la Finance. Ensuite, on verra pour le covid-19 qui ne cesse de nous surprendre avec ses variants encore plus sévères. Une approche à la fois irrationnelle et immorale qui conduit la planète à compter ses morts. Il faut le dire cette pandémie demeure l’une des plus horribles de l’Histoire humaine et entrainera au passage une faillite mondiale.