Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale vient d'approuver un prêt de 172 millions d’euros en faveur de la Commune de Casablanca pour soutenir la réalisation des objectifs de développement urbain de la ville. La ville de Casablanca, qui concentre près de 12% de la population du pays et contribue à hauteur de 20% au PIB national, connaît des défis croissants de gestion urbaine, qui justifient ce soutien à la modernisation du modèle de gouvernance municipal.
Le Programme d’appui à la Commune de Casablanca, qui constitue la première opération de prêt à l’échelon infranational réalisée au Maroc depuis deux décennies, s’inscrit dans la continuité du Plan de développement du Grand Casablanca (PDGC) lancé en 2014, avec l’objectif de stimuler l’attractivité et la compétitivité économique de la ville dans le cadre du programme de régionalisation en cours, explique la Banque mondiale.
Le financement de la Banque mondiale vise à renforcer les capacités d’investissement de la ville de Casablanca en améliorant le système de gestion des recettes municipales et en attirant des investissements privés dans les infrastructures et les services par le biais de partenariats public-privé.
"Le programme vise également à améliorer les conditions de vie de milliers de ménages des quartiers défavorisés, en leur donnant accès aux services de base. La qualité du contrat social entre la ville et ses administrés étant au cœur de cette entreprise, un mécanisme transparent de traitement des plaintes sera mis en place pour accroître la responsabilité de la municipalité et les retours d’information des citadins sur la gestion de la ville", précise la BM.
Ainsi, le programme soutiendra des réformes pour promouvoir un environnement propice à l’activité des entreprises, avec l’informatisation des procédures commerciales, une transparence accrue de l’administration et la réduction des délais d’obtention des autorisations (permis de construire ou autorisations commerciales notamment).
Pour garantir l’obtention des résultats, ce programme piloté par la Commune de Casablanca reposera sur une collaboration étroite entre les décideurs au niveau local, régional et national. Il devrait notamment démontrer l’efficacité d’une approche intégrée des réformes et des investissements qui pourrait être reproduite ailleurs dans le pays.