Tout roule… pour l’instant !

Économie nationale : Tout roule… pour l’instant ! Éditos Financiers

Par Fatima Ouriaghli, Directrice de la publication


 

Ce n’est pas le top, mais il n’y a pas de quoi se plaindre. Les voyants de l’économie nationale sont au vert, malgré une campagne céréalière annoncée comme moyenne. Comme le souligne la Direction des études et des prévisions financières, les derniers baromètres conjoncturels font état d’une orientation toujours positive des principaux secteurs de l’économie.

Quelques chiffres pour s’en convaincre : allègement du déficit budgétaire pour se situer à 1,2 milliard de dirhams à fin mars; au niveau des échanges extérieurs, amélioration du taux de couverture de 1,6 point à 61,3%; les réserves internationales permettent de couvrir 5 mois d’importations de biens et services à fin mars 2019 (même niveau qu’en février). Cette dynamique s’accompagne d’un profil plus reluisant des crédits bancaires, avec notamment la croissance des crédits à l’équipement (+2,1%), des crédits à l’immobilier (+3,6%) et des crédits à la consommation (+5,9%) à fin mars.

Sommes-nous à l’abri d’un retournement de situation ?
Pas tout à fait. Parce que l’économie nationale prête le flanc à un certain nombre de facteurs exogènes, dont notamment les fluctuations du baril de pétrole. D’ailleurs, le cours du baril de brent s’est établi à 73 dollars le 20 mai, en hausse de 36% depuis début 2019. Et ce, dans un contexte où la géopolitique internationale est chahutée par différents conflits et tensions extrêmes.

Actuellement, l’escalade verbale entre le président américain Donald Trump et le régime iranien, la guerre commerciale USA- Chine, la perspective d’un Brexit sans accord…, sont autant de facteurs qui enfoncent le clou de la suspicion qui entoure l’économie mondiale. Dans son rapport publié le 21 mai, l’Organisation des Nations unies a d’ailleurs révisé ses prévisions publiées en janvier, tablant désormais sur une croissance du produit brut mondial à 2,7% en 2019 et à 2,9% en 2020, contre 3,0% en 2018.

Le Maroc, comme beaucoup d’autres pays, pourrait donc faire in-directement les frais de la détérioration de l’environnement politique et économique international.

 

 

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