Par Fatima Ouriaghli, Directrice de la publication
«La provocation n’est que superficialité et ne sert qu’à faire réagir momentanément les gens». C’est la réalisatrice libanaise Danielle Arbid qui l’a dit. On pourrait également ajouter que c’est une forme de faiblesse d’esprit quand on n’a aucun autre moyen de se défendre.
La provocation, c’est justement le jeu dangereux auquel s’adonne à outrance le polisario. Au point de faire réagir le secrétaire général des Nations unies.
Dans la copie avancée de son dernier rapport au Conseil de sécurité sur le Sahara marocain, António Guterres épingle notamment le «polisario» pour ses constructions à l'Est du dispositif de défense, considérées comme des violations de l’Accord militaire n°1 et des résolutions 2414 et 2440 du Conseil de sécurité.
Entre ces violations et les exercices militaires dans la zone restreinte, au Sahara marocain, les séparatistes sont dans une logique délibérée d'attiser les tensions dans la région. L’objectif étant tout simplement d’essayer désespérément d’exister, surtout dans un contexte où ils sont de plus en plus isolés sur la scène internationale, les Etats lucides ayant depuis longtemps cerné leur duplicité.
Sauf que pour se mettre sous les feux des projecteurs, point besoin de multiplier les provocations inutiles. Le polisario en fait suffisamment dans les camps de Tindouf pour faire parler de lui. Il s’y distingue par les restrictions de libertés, la séquestration des populations, le détournement des aides humanitaires, les disparitions de personnes mystérieuses, les trafics en tout genre… Au point que, depuis quelque temps, lasses et exaspérées, les populations de ces camps manifestent et protestent contre les exactions des séparatistes.
Et ce problème a justement été relevé dans le rapport de Guterres, qui demande par ailleurs à cette organisation fantomatique de recevoir les responsables de la Minurso dans les camps de Tindouf, et non à l’Est du dispositif de défense au Sahara marocain.
Bref, le polisario continue de perdre pied. Et son soutien de toujours, l’Algérie, confrontée à une crise politique majeure, a d’autres préoccupations pour l’instant.
Pendant ce temps-là, le Maroc fait son chemin et récolte les «applaudissements» de l’ONU pour son engagement sans faille dans le processus de développement des provinces, mais aussi pour l’initiative d’autonomie, jugée réaliste, pragmatique et durable. Une posture qui crédibilise sa position dans le différend artificiel autour du Sahara marocain.