Par Fatima Ouriaghli, Directrice de la publication
L e silence prête foi à la rumeur et aux mauvaises interprétations, et reste surtout un terreau fertile pour les informations fallacieuses.
En cette période de crise sanitaire particulièrement, le Maroc, comme tant d’autres pays, n’échappe malheureusement pas à ces fameuses fake news qui se répandent comme un virus sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement marocain semble néanmoins avoir beaucoup appris de la campagne de boycott de certains produits il y a à peu près deux ans de cela. Sa communication défaillante et désordonnée avait contribué, à l’époque, à cristalliser l’opinion publique.
Aujourd’hui, avec le coronavirus, il a parfaitement pris la mesure de l’enjeu et adopté une approche toute autre : sa démarche communicationnelle est transparente, bien circonscrite et très claire.
Les citoyens sont ainsi informés quasiment en temps réel de l’évolution de la situation sanitaire au Maroc et des différentes mesures prises à ce niveau.
En cette période de crise aigue et d’incertitude, l’enjeu est bien évidemment de maîtriser la communication et d’être tout à fait transparent afin de donner la bonne information aux populations, soumises à un flot incessant d’informations aussi farfelues les unes que les autres.
N’empêche que malgré la diligence dont fait preuve le gouvernement jusqu’à présent, les petits esprits tordus, qui voient des complots et le mal partout, trouvent toujours les moyens de polluer sa communication pour angoisser la population.
Mardi d’ailleurs, le gouvernement a haussé le ton. Des instructions fermes ont été données aux parquets près les tribunaux du Royaume afin d’engager des pour suites judiciaires à l’encontre de tous ceux qui véhiculent des fake news sur le coronavirus, susceptibles de semer la panique et porter atteinte à l’ordre public.
Des investigations sont d’ores et déjà enclenchées par la police judiciaire et le ministère a déposé une plainte contre certains individus dans ce sens. C’est assurément l’attitude à avoir vis-à-vis de certains irresponsables, indifférents face au drame planétaire qui se joue devant eux.