Le Maroc a été battu, mercredi 14 décembre, par la France (2-0), en demi-finale de la Coupe du monde. Mieux vaut vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. Cette assertion, les Lions de l’Atlas l’ont appliquée à merveille. De leur premier match contre la Croatie à cette rencontre contre la France, ils ont eu cette attitude guerrière qui force le respect. Détermination, abnégation, résilience à toute épreuve… : le Onze national nous a donné une belle leçon de vie, avec beaucoup d’humilité.
Qui aurait pu imaginer un tel parcours ? Qui aurait pu miser un iota sur cette équipe ? Qui aurait pu prévoir que ces lions allaient déjouer tous les pronostics, donnant le tournis aux bookmakers ? Qu’on l’admette : il n’y a pas meilleur ambassadeur, meilleur VRP que les Lions de l’Atlas.
Durant leur campagne footballistique historique, ils ont porté haut l’étendard national. En seulement quelques jours, ils ont su vendre la destination Maroc mieux que le ministère du Tourisme et l’Office national marocain du tourisme réunis; mieux qu’ils ne l’ont fait en plusieurs mois, voire plusieurs années. Car leur épopée a eu une résonnance mondiale.
Aux quatre coins du monde, retentit désormais le nom «Maroc». Washington, Paris, Pretoria, Moscou, Canberra…, partout on chante les louanges de ce pays d’Afrique du Nord qui a enterré dans la trappe de l’Histoire les préjugés sur le football africain et qui a écrit, en lettres d’or, une nouvelle page du football mondial en bousculant cette hiérarchie établie. Partout, on salue le courage et la vaillance de ces bonshommes qui ont défendu bec et ongles les couleurs marocaines, portés par un coach, Walid Regragui, qui est entré au panthéon du sport national, grâce à sa lucidité et à la cohérence de ses choix.
Un coach qui a su tirer le meilleur de chacun de ses joueurs pour bâtir un collectif impressionnant. Un collectif qui a empli de bonheur les foyers marocains et redonné la joie de vivre à des citoyens d’abord meurtris par les conséquences de la crise sanitaire, avant de subir de plein fouet une inflation sévère qui lamine leur pouvoir d’achat. Et hop ! Par la magie du foot, les Lions de l’Atlas ont réussi à tout effacer : nos soucis, nos souffrances, nos angoisses… Ces moments d’euphorie passés, nous serons certes confrontés de nouveau à la réalité quotidienne.
Mais, pour l’instant, savourons ces instants inoubliables qu’ils nous ont offerts. Et soyons fiers de nos Lions de l’Atlas qui méritent tous les honneurs. De ces fils du pays qui ont sué, peiné, combattu dans la dignité. De notre Maroc. De notre Royaume que les étrangers ne regarderont certainement plus de la même manière. Oui, soyons fiers !
Par F.Z Ouriaghli