La Confédération des TPME mobilise les acteurs de l’écosystème entrepreneurial

La Confédération des TPME mobilise les acteurs de l’écosystème entrepreneurial

 

La Confédération marocaine des TPE-PME multiplie les initiatives pour sauver le soldat TPE, asphyxié depuis des années par des délais de paiement trop longs, une concurrence exacerbée parfois déloyale et un accès difficile au financement.

L’association dirigée par Abdellah El Fergui, a réuni récemment à Rabat les principaux représentants de l’écosystème entrepreneurial afin d’aboutir à des solutions concrètes. Lesquelles faciliteront le renforcement du stock des TPE-PME pérennes, créatives d’emplois stables et génératrices de richesse pour le pays, en quête d’un nouveau modèle de développement.

La présence du chef de gouvernement Saad-Eddine El Othmani témoigne du fort engagement de l’Exécutif auprès de cette catégorie d’entreprises particulièrement vulnérables.

Faudrait-il rappeler qu’avec la touche de Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Economie et des Finances, d’importantes mesures ont été prises afin de soulager les entreprises (accélération du remboursement des crédits TVA, gestation du Small business act, etc.).

Il faut également mettre au crédit de la Confédération l’acceptation de la part de la DGI de délivrer les attestations fiscales aux entreprises en difficulté, concernées par des arriérés d’impôts. Cette initiative constitue en réalité une grande avancée pour l’accès des TPE et PME à la commande publique qui pèse plus de 195 Mds de DH.

 

Une série de propositions concrètes

La rencontre à laquelle ont pris part bon nombres de comptables et d’experts comptables, Hicham Zanati Serghini, DG de la CCG, Mohamed Maarouf, DG de BTI Bank et la représente de la Banque africaine de développement (BAD), a débouché sur une pléthore de recommandations.

Du côté des professionnels comptables, l’on prône une discrimination positive en faveur des TPE pour l’accès au foncier et au financement.

Des propositions vont également dans le sens de la suppression de la taxe relative à la formation professionnelle puisque les TPE sont loin d’être les entreprises qui tirent le plus profit de la formation professionnelle.

Des voix se sont levées plaidant davantage d’indulgence pour les cotisations sociales (CNSS) des TPE, avec à la clef la fin de l’astreinte. Pour rappel, le montant de l’astreinte est fixé à 50 dhs pour chaque insuffisance, omission ou retard de déclaration de salaire. Elle est applicable pour chaque mois ou fraction de mois de retard. Pour les affiliés assujettis au régime de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), cette astreinte est portée à 100 dhs pour chaque mois ou fraction de mois de retard.

Dans le même ordre d’idées, l’attention du chef de gouvernement a été attirée sur l’urgence de mieux adapter Maroc PME à la réalité et aux besoins des petites entreprises.

Au final, la rencontre sous le thème : «TPE au Maroc, du discours à la réalité» et qui a eu le mérite de poser les vraies questions et d’y apporter des solutions, a permis aux principaux acteurs de l’écosystème entrepreneurial issus des secteurs public, privé ou autres de faire un pas considérable pour accorder leur violon.

D’ailleurs, la BAD appelle à une meilleure coordination des actions et des efforts déployés en faveur des TPE qui représentent tout de même 90% du tissu économique, 50% des investissements et 40% de la valeur ajoutée du Maroc.

 

M.D

PME

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