Culture de l’avocat : la ruée vers l’or vert

Culture de l’avocat : la ruée vers l’or vert - Info Économique

Le rendement à l’hectare peut atteindre 20 tonnes, assurant une marge de plus de 200.000 DH.

Le Maroc est bien positionné pour investir le marché international.

 

Par C. Jaidani

 

La culture de l’avocat connaît un essor remarquable ces dernières années.

D’après les derniers chiffres du ministère de l’Agriculture, les avocatiers sont plantés sur plus de 1.300 hectares répartis dans les zones irriguées du Gharb, Souss Massa Draa ainsi que les régions de Rabat, Khémisset et Benslimane. La production nationale atteint plus de 14.000 tonnes, destinée essentiellement à l’export.

Les surfaces dédiées sont en nette progression, même si les exploitations nécessitent de gros investissements. Des fellahs ont délaissé d’autres cultures comme les primeurs pour investir cette activité.

Connu sous l’appellation de l’or vert, ce produit présente des marges très intéressantes pouvant atteindre 200.000 DH par hectare; aidé en cela par une hausse de la demande intérieure et des perspectives intéressantes de développement à l’international.

Selon un rapport de l’IndexBox (expert mondial des tendances agricoles) publié dernièrement, «la production de l’avocat est l’une des cultures les plus prospères de ces dix dernières années. Elle a augmenté de 85,2% entre 2008 et 2018. Les exportations culminent à plus de 6,4 millions de tonnes avec une croissance annuelle moyenne à partir de la fin des années 80 et à titre expérimental».

A l’image des bananes, les premières exploitations d’avocats sont apparues à titre expérimental à la fin des années 80 dans la région d’Agadir.

Une expérience qui a donné des résultats très encourageants, aidée en cela par le climat sec de la région, un niveau d’ensoleillement de près de 300 jours par an et l’utilisation des dernières techniques d’irrigation.

Gros bémol : cette plante est très gourmande en eau. Comparativement à d’autres cultures conventionnelles au Maroc, il faut 1.600 litres d’eau pour produire 1 kg d’avocat. Alors qu’un kilo de pommes de terre nécessite 590 litres, 500 litres pour le blé et 300 litres pour les tomates.

Mais l’avocatier assure un excellent rendement à l’hectare, qui varie de 9 à 20 T/ha/an. Un seul arbre peut assurer une récolte de plus de 130 kg.  ◆

 


Une plante tropicale qui s’adapte au climat marocain

L'avocatier est une espèce d'origine tropicale qui s'adapte parfaitement à des climats subtropicaux à hivers doux comme c’est le cas du Maroc.

Sa culture réussit mieux le long du littoral, tandis que l'altitude retarde la maturation des fruits. Les vents forts et desséchants sont à craindre, non seulement pour la chute prématurée des fruits, mais aussi pour des dégâts sur le feuillage et le bois.

Les jeunes plants doivent être protégés individuellement contre les vents et les fortes insolations. La culture réussit mieux dans des climats humides à pluviométrie modérée et bien distribuée (1.000 à 1.200 mm). Une saison sèche et très longue entraîne la défoliation des arbres.

 

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