D’un coût de réalisation estimé à 2,2 milliards de DH, le programme INDH-Inmae mis en place par Lydec en 2005, visant l’accès à domicile aux services essentiels dans les quartiers d’habitat informel, a ciblé à ce jour plus de 96.400 foyers.
La durabilité est au centre des enjeux socioéconomiques contemporains et interroge de plus en plus les pratiques des entreprises au Maroc, mais aussi leur positionnement. Lydec, en l’occurrence, n’échappe pas à la règle, puisqu’elle a fait du développement territorial inclusif et durable la clé de voûte de ses orientations stratégiques futures. En effet, dans le cadre de sa feuille de route développement durable à l’horizon 2023, l’entreprise se fixe comme principaux objectifs de développer l’accès durable aux services essentiels, d’améliorer la qualité du cadre de vie et de contribuer à l’attractivité des territoires.
De surcroît, en alignement avec sa démarche RSE et sa mission d’opérateur de services publics, Lydec a mis en place en 2005 le programme INDHInmae. Cette initiative vise à apporter l’accès à domicile aux services d’eau potable, d’assainissement liquide et d’électricité au profit des habitants des quartiers d’habitat informel du Grand Casablanca, maintenus sur place sur décision des autorités. Pour Saadia Zoheir, directrice d’INDHInmae et déontologue de Lydec, «cette initiative change le contexte institutionnel et politique désormais favorable à l’intervention de tous les opérateurs dans les quartiers d’habitat informel».
Au total, ce sont plus de 96.400 foyers qui ont été ciblés par ce projet, dont le coût de réalisation est estimé à 2,2 milliards de DH. En outre, une enveloppe de 1,1 milliard de DH est déjà investie à ce jour et 244 opérations sont achevées sur un total de 350 prévues. Lydec a, en effet, raccordé plus de 65.000 foyers (68%), alors que plus de 6.700 sont en cours de raccordement (7%), plus de 11.500 sont en cours d’étude (12%) et plus de 13.500 sont en attente de financement (14%). Notons par ailleurs que les opérations réalisées en marge de ce projet (périmètre, conventions, listes des bénéficiaires, etc.) sont validées au préalable par les autorités. Aussi, le programme INDH-Inmae jouit d’un cadre de financement spécifique reposant sur une contribution des bénéficiaires à hauteur de 2.000 DH TTC par service, avec des facilités de paiement pouvant aller jusqu’à quatre ans.
L’autorité délégante exonère ces opérations du règlement des participations au fonds de travaux et Lydec prend à sa charge les coûts de gestion du projet. Elle veille également, à travers ce projet, au développement d’une maîtrise d’ouvrage sociale proposant un accompagnement spécifique des populations éligibles. Des normes clientèles spécifiques ont par la même occasion été développées en accord avec les autorités. Le but étant de proposer des solutions clientèle et une méthodologie opérationnelle adaptées au contexte informel.
En vue d’anticiper les éventuelles problématiques (administrative, technique, foncière ou sociale), un travail de médiation et d’accompagnement est réalisé au quotidien entre les travaux, les autorités et les habitants. Par ailleurs, un suivi de l’état d’avancement des travaux relatifs à la convention relative à la restructuration des quartiers sous-équipés est effectué périodiquement avec les gouverneurs concernés. La province de Nouaceur regroupe, à elle seule, plus de 80% des opérations liées à cette convention. Aujourd’hui, sept nouvelles conventions, ciblant plus de 2.700 foyers, sont en cours au niveau de plusieurs communes, notamment Mejjatiya, Ouled Taleb, Mansouria, Ben Yekhlef, Ouled Saleh et Ain Chock, pour un montant global estimé à plus de 200 millions de DH.