En prévision de la COP22, la région Casablanca-Settat, la Wilaya de Casablanca-Settat, Casablanca Events & Animation et la Coalition marocaine pour la justice climatique ont organisé la Pré-COP22.
L’organisation attendue de la COP22 par le Maroc a créé une dynamique sans précédent autour des questions climatiques dans notre pays. Cette prise de conscience s’est fait ressentir, une fois de plus, lors de la Pré-COP22 de la région Casablanca-Settat organisée les 15 et 16 octobre par la région Casablanca-Settat, la Wilaya de Casablanca-Settat, Casablanca Events & Animation et la Coalition marocaine pour la justice climatique.
Un événement où élus locaux, représentants des collectivités territoriales de la région, des autorités publiques, de l’administration régionale, du secteur privé, de la communauté scientifique et de la société civile se sont réunis pour poser les premiers jalons d’une politique territoriale de lutte contre les changements climatiques. Cette mobilisation au niveau local et régional vient ainsi confirmer la volonté du Royaume à tendre vers un développement durable plus respectueux de l’environnement. Mais pour y arriver, il va falloir décliner la politique nationale de lutte contre les changements climatiques aux niveaux local, régional et territorial.
Parmi les régions les plus concernées par l’intégration des enjeux climatiques dans leurs plans de développement, figure celle de Casablanca-Settat. Véritable poumon économique du Maroc, la région est la plus peuplée avec 6,8 d’habitants, selon le recensement de 2014 et la plus polluée avec un niveau de pollution trois fois supérieur à la normale selon l’OMS. Divers facteurs sont en cause, notamment son activité industrielle polluante, l’absence d’un transport en commun de qualité, le faible nombre d'espaces verts (0,35 m2 par habitant, soit 40 fois moins que la norme internationale) et l’inexistence de règlements municipaux.
Cette Pré-COP s’est donc fixée comme objectif non seulement de contribuer à l’organisation de la messe climatique qui se tiendra à Marrakech dans quelques jours, mais également de sensibiliser les différents acteurs locaux sur l’urgence d’agir au niveau local et régional. C’est ce qu’a souligné le président de la région, Mustapha Bakkoury, en précisant que sans l’intégration d’une approche environnementale, la région ne sera pas en mesure d’élaborer un plan stratégique de développement sérieux.
Il faut dire que Bakkoury, qui chapeaute aussi la stratégie de développement des énergies renouvelables en tant que président du Directoire de Masen, est le mieux placé pour savoir que cette prise de conscience est une condition sine qua non pour garantir un développement durable.
Certes, les défis sont énormes (gestion de déchets, pollution de l’air et de l’eau, transport en commun, espaces verts, pollution industrielle…), mais pour le président de la région cela ne devrait pas décourager les pouvoirs publics bien au contraire.
«Cette Pré-COP 22 n’est qu’une première étape d’un processus de mise à niveau environnemental de notre région», a-t-il souligné. Et de nous confier qu’il ne compte mettre aucune limite budgétaire pour faire face aux changements climatiques au niveau de la région en mobilisant les fonds nécessaires.
Une première étape qui a donné naissance à la «Déclaration de CasablancaSettat» dans laquelle toutes les composantes de la région se sont engagées à œuvrer pour concevoir des politiques territoriales à dimension écologique et promouvoir la recherche académique et appliquée en matière environnementale.
L. Boumahrou